Les dossiers secrets de Sherlock Holmes 2 L'Affaire de la Rose Tatouée
Développeur | Mythos |
Éditeur | Electronic Arts |
Distributeur | Electronic Arts |
Date | 31 août 1996 |
Genre | Enquêtes |
Vue | 3e personne |
Série | Sherlock Holmes |
Compatibilité | DOS / ScummVM / Windows XP / Vista / Windows 7 / Windows 8 / Windows 10 |
Plateforme(s) | Mac | PC |
Gameplay | Point & Click |
Test par Heimdall
Il n’est pas vraiment nécessaire de présenter Sherlock Holmes. Héros des romans d’Arthur Conan Doyle, il est sans doute le détective le plus connu de la littérature policière. Si le studio Frogware a remis le personnage sur le devant de la scène vidéoludique (La Nuit des Sacrifiés, Sherlock Holmes contre Arsène Lupin…) il ne faudrait pas pour autant en oublier certains jeux plus anciens, les dossiers secrets de Sherlock Holmes produit par Mythos Game, par exemple, dont voici le test du deuxième épisode de la série.
Londres, 1889. Au 221b Baker Street, Sherlock Holmes est furieux. Il n’y a pas une seule affaire criminelle digne de l’intéresser depuis des jours. Même Watson est incapable de contenir son irritabilité. C’est à ce moment que Mrs Hudson, la gouvernante, lui apporte un message de Mycroft, son frère. Il lui demande de le rejoindre au club Diogène au plus tôt, sans plus d’explication. Mais Sherlock sait que si son frère le réclame ce ne serait pas pour un prétexte futile et, de toute façon, tout vaut mieux que l’inaction, aussi décide-t-il de se rendre au club immédiatement.
Mais à peine est il arrivé devant l’entrée que le bâtiment explose sous ses yeux. N’écoutant que son courage, Sherlock Holmes s’élance dans les flammes pour tenter de sauver son frère. Mycroft Holmes a survécu, mais il est dans un état critique, à l’hôpital St. Bartholomew. Selon la police, l’explosion serait due à la rupture d’une conduite de gaz. Un accident dont le détective n’arrive pas à supporter la fatalité. Celui-ci s’enferme dans sa chambre et refuse d’en sortir.
C’est donc aux commandes de Watson que le joueur commence l’aventure. Sa première tâche sera d’en découvrir plus sur l’accident qui, comme vous vous en doutez, n’est pas aussi accidentel que ça. Mais de simples soupçons ne seront pas suffisants, et c’est la preuve d’un attentat qu’il vous faudra découvrir pour faire sortir Sherlock Holmes de sa passivité. Alors seulement le joueur prendra les commandes du plus grand détective du monde (la modestie n’est pas de mise).
Ainsi commence une longue enquête qui vous amènera à côtoyer les grands de ce monde comme les bas-fonds les plus sordides, dans le Londres de la fin du 19ème Siècle.
Elémentaire, c’est le mot parfait pour définir la prise en main de ce titre. En effet, un seul bouton de la souris suffira pour tout faire dans le jeu. Un clic droit sur un élément sélectionnable à l’écran (Personnage, objet, porte…) fait apparaître un menu avec toutes les actions possibles. Celles-ci différent selon la nature de la cible du clic et certaines actions sont plutôt originales. A côté des classiques regarder, prendre, parler, on pourra parfois retourner un objet, le démonter, voire… le renifler. Ne sous-estimez pas le flair de Sherlock Holmes ! Les odeurs cachent parfois des informations capitales.
C’est aussi avec un clic droit que l’on accède à l’inventaire et aux options.
Contrairement aux point & click plus classiques, l’inventaire est peu mis à contribution. De plus, les objets ramassés sont toujours utilisés de façon très logique et le joueur n’aura jamais vraiment à s’interroger sur leur emploi. Pas de bricolage farfelu, pas d’énigme tordue en perspective.
La majorité des difficultés rencontrées pendant l’enquête seront résolues par l’observation et les dialogues. Ceux-ci ne seront par nécessairement long, mais ils seront très nombreux. Le Docteur Watson les consignera dans son journal - que vous pourrez consulter à tout moment – et celui-ci fera plus de 500 pages à la fin de l’enquête. Lors des dialogues, le joueur devra choisir parmi les sujets de conversation qui bien souvent ne seront disponibles qu’après avoir trouvé un indice ou observé un détail particulier.
Il faudra donc se montrer très observateur et regarder de plus près – même les choses qui paraissent anodines. Ne pas hésiter non plus à interroger Watson. Il n’est pas avare de conseils très utiles si vous vous retrouvez coincé.
Le joueur aura donc beaucoup à lire. Heureusement, les textes sont écrits dans un style impeccable, qui n’a rien à envier aux romans. L’humour y est présent par petites touches, un humour so british particulièrement savoureux.
Le joueur aura aussi l’occasion de découvrir le Londres de l’époque par les nombreuses descriptions, bien plus longues que dans les point & click plus conventionnels.
Un parcours tortueux. Il est important de souligner est que l’Affaire de la Rose Tatouée est bien moins linéaire que la plupart des jeux de ce type. Le joueur aura souvent plusieurs pistes à suivre simultanément, et ce sera à lui de choisir sa prochaine destination, sachant qu’il peut en changer à tout moment. Il sera vite nécessaire de prendre des notes car la masse d’indice sera importante et le journal de Watson bien peu pratique à l’usage.
Il y a une trentaine de lieux à visiter, dont la plupart resteront disponibles jusqu’à la fin du jeu. Vous ne saurez jamais si vous avez fait tout ce qu’il y avait à faire à un endroit, ce qui augmente quelque peu la difficulté du jeu. Aussi je vous conseille fortement de ne suivre qu’une piste à la fois et si vous trouvez des indices qui vous en suggèrent une autre, de le noter pour ne pas l’oublier plus tard.
La non linéarité, l’abondance d’indice dissimulés dans des textes à lire avec attention et le flou relatif dans lequel est plongé le joueur quant à son avancement dans l’enquête, tout ceci contribue à rendre le jeu difficile. Comme par ailleurs le scénario est assez long, la durée de vie s’en ressent fortement.
Comptez une bonne cinquantaine d’heure pour votre première partie et pas beaucoup moins pour les suivantes, tant il est peu probable que vous vous souveniez de tout ce qu’il y avait à faire (sauf si vous avez gardé vos notes bien entendu).
Un charme rétro. Pour un jeu qui va sur ses quinze ans, l’Affaire de la Rose Tatouée vieillit plutôt bien. Certes on peut trouver les décors en 3D précalculée plutôt vieillots, cependant ils ne manquent pas de finesse ni de détails. Ils sont également assez colorés et variés. Le côté « rétro » des graphismes a son charme et ajoute un plus à l’ambiance.
Les personnages sont des acteurs filmés puis digitalisés avant d’être intégrés dans le jeu. L’incrustation n’est pas parfaite, cela pixellise pas mal. C’est d’autant plus flagrant lorsqu’ils sont en mouvement. De plus les animations sont saccadées, sans doute par manque de place sur le CD.
Les musiques sont nombreuses, une par lieux visité, ce qui monte leur nombre à une trentaine environ. Dans l’ensemble, elles sont réussies, même si certaines bouclent assez vite, ce qui peut les rendre lassante à la longue.
Le gros point fort de la bande sonore vient des voix. Intégralement en anglais, les acteurs sont convaincants, du premier au dernier rôle. Etant donné l’importance accordée aux dialogues dans ce jeu, il aurait été très pénalisant que ce point n’ait pas été soigné. Heureusement il n’en est rien. On pourrait regretter l’absence d’un doublage français, mais étant donné la qualité des voix originale, ce n’est pas forcément un mal. Le joueur sera d’autant plus attentif au texte, et passera moins facilement à côté d’un indice important.
En conclusion :
Les fans de Sherlock Holmes devraient forcément adorer ce jeu. C’est, à mon avis, celui qui respecte le plus l’ambiance des romans. Que ce soit au niveau des textes, mais aussi du gameplay. On a vraiment l’impression de suivre une véritable enquête et non de résoudre des puzzles, comme dans la plupart des jeux récents.
Arpenter les trottoirs de la capitale anglaise au 19ème Siècle aux commandes du détective est toujours grisant, surtout quand Londres est aussi bien mis en valeur que dans ce jeu. Tout contribue à renforcer l’ambiance du jeu : la profusion de descriptions, la diversité des lieux visités et des personnages rencontrés (et la variété de leurs accents), l’humour typiquement holmèsien… On en redemande.
Et même si vous n’êtes pas fan de Sherlock Holmes (est-ce seulement possible ?), l’Affaire de la Rose Tatouée ne manque pas d’atouts. Un scénario captivant et une durée de vie énorme, avouez que cela se fait de plus en plus rare, de nos jours.
Londres, 1889. Au 221b Baker Street, Sherlock Holmes est furieux. Il n’y a pas une seule affaire criminelle digne de l’intéresser depuis des jours. Même Watson est incapable de contenir son irritabilité. C’est à ce moment que Mrs Hudson, la gouvernante, lui apporte un message de Mycroft, son frère. Il lui demande de le rejoindre au club Diogène au plus tôt, sans plus d’explication. Mais Sherlock sait que si son frère le réclame ce ne serait pas pour un prétexte futile et, de toute façon, tout vaut mieux que l’inaction, aussi décide-t-il de se rendre au club immédiatement.
Mais à peine est il arrivé devant l’entrée que le bâtiment explose sous ses yeux. N’écoutant que son courage, Sherlock Holmes s’élance dans les flammes pour tenter de sauver son frère. Mycroft Holmes a survécu, mais il est dans un état critique, à l’hôpital St. Bartholomew. Selon la police, l’explosion serait due à la rupture d’une conduite de gaz. Un accident dont le détective n’arrive pas à supporter la fatalité. Celui-ci s’enferme dans sa chambre et refuse d’en sortir.
C’est donc aux commandes de Watson que le joueur commence l’aventure. Sa première tâche sera d’en découvrir plus sur l’accident qui, comme vous vous en doutez, n’est pas aussi accidentel que ça. Mais de simples soupçons ne seront pas suffisants, et c’est la preuve d’un attentat qu’il vous faudra découvrir pour faire sortir Sherlock Holmes de sa passivité. Alors seulement le joueur prendra les commandes du plus grand détective du monde (la modestie n’est pas de mise).
Ainsi commence une longue enquête qui vous amènera à côtoyer les grands de ce monde comme les bas-fonds les plus sordides, dans le Londres de la fin du 19ème Siècle.
Elémentaire, c’est le mot parfait pour définir la prise en main de ce titre. En effet, un seul bouton de la souris suffira pour tout faire dans le jeu. Un clic droit sur un élément sélectionnable à l’écran (Personnage, objet, porte…) fait apparaître un menu avec toutes les actions possibles. Celles-ci différent selon la nature de la cible du clic et certaines actions sont plutôt originales. A côté des classiques regarder, prendre, parler, on pourra parfois retourner un objet, le démonter, voire… le renifler. Ne sous-estimez pas le flair de Sherlock Holmes ! Les odeurs cachent parfois des informations capitales.
C’est aussi avec un clic droit que l’on accède à l’inventaire et aux options.
Contrairement aux point & click plus classiques, l’inventaire est peu mis à contribution. De plus, les objets ramassés sont toujours utilisés de façon très logique et le joueur n’aura jamais vraiment à s’interroger sur leur emploi. Pas de bricolage farfelu, pas d’énigme tordue en perspective.
La majorité des difficultés rencontrées pendant l’enquête seront résolues par l’observation et les dialogues. Ceux-ci ne seront par nécessairement long, mais ils seront très nombreux. Le Docteur Watson les consignera dans son journal - que vous pourrez consulter à tout moment – et celui-ci fera plus de 500 pages à la fin de l’enquête. Lors des dialogues, le joueur devra choisir parmi les sujets de conversation qui bien souvent ne seront disponibles qu’après avoir trouvé un indice ou observé un détail particulier.
Il faudra donc se montrer très observateur et regarder de plus près – même les choses qui paraissent anodines. Ne pas hésiter non plus à interroger Watson. Il n’est pas avare de conseils très utiles si vous vous retrouvez coincé.
Le joueur aura donc beaucoup à lire. Heureusement, les textes sont écrits dans un style impeccable, qui n’a rien à envier aux romans. L’humour y est présent par petites touches, un humour so british particulièrement savoureux.
Le joueur aura aussi l’occasion de découvrir le Londres de l’époque par les nombreuses descriptions, bien plus longues que dans les point & click plus conventionnels.
Un parcours tortueux. Il est important de souligner est que l’Affaire de la Rose Tatouée est bien moins linéaire que la plupart des jeux de ce type. Le joueur aura souvent plusieurs pistes à suivre simultanément, et ce sera à lui de choisir sa prochaine destination, sachant qu’il peut en changer à tout moment. Il sera vite nécessaire de prendre des notes car la masse d’indice sera importante et le journal de Watson bien peu pratique à l’usage.
Il y a une trentaine de lieux à visiter, dont la plupart resteront disponibles jusqu’à la fin du jeu. Vous ne saurez jamais si vous avez fait tout ce qu’il y avait à faire à un endroit, ce qui augmente quelque peu la difficulté du jeu. Aussi je vous conseille fortement de ne suivre qu’une piste à la fois et si vous trouvez des indices qui vous en suggèrent une autre, de le noter pour ne pas l’oublier plus tard.
La non linéarité, l’abondance d’indice dissimulés dans des textes à lire avec attention et le flou relatif dans lequel est plongé le joueur quant à son avancement dans l’enquête, tout ceci contribue à rendre le jeu difficile. Comme par ailleurs le scénario est assez long, la durée de vie s’en ressent fortement.
Comptez une bonne cinquantaine d’heure pour votre première partie et pas beaucoup moins pour les suivantes, tant il est peu probable que vous vous souveniez de tout ce qu’il y avait à faire (sauf si vous avez gardé vos notes bien entendu).
Un charme rétro. Pour un jeu qui va sur ses quinze ans, l’Affaire de la Rose Tatouée vieillit plutôt bien. Certes on peut trouver les décors en 3D précalculée plutôt vieillots, cependant ils ne manquent pas de finesse ni de détails. Ils sont également assez colorés et variés. Le côté « rétro » des graphismes a son charme et ajoute un plus à l’ambiance.
Les personnages sont des acteurs filmés puis digitalisés avant d’être intégrés dans le jeu. L’incrustation n’est pas parfaite, cela pixellise pas mal. C’est d’autant plus flagrant lorsqu’ils sont en mouvement. De plus les animations sont saccadées, sans doute par manque de place sur le CD.
Les musiques sont nombreuses, une par lieux visité, ce qui monte leur nombre à une trentaine environ. Dans l’ensemble, elles sont réussies, même si certaines bouclent assez vite, ce qui peut les rendre lassante à la longue.
Le gros point fort de la bande sonore vient des voix. Intégralement en anglais, les acteurs sont convaincants, du premier au dernier rôle. Etant donné l’importance accordée aux dialogues dans ce jeu, il aurait été très pénalisant que ce point n’ait pas été soigné. Heureusement il n’en est rien. On pourrait regretter l’absence d’un doublage français, mais étant donné la qualité des voix originale, ce n’est pas forcément un mal. Le joueur sera d’autant plus attentif au texte, et passera moins facilement à côté d’un indice important.
En conclusion :
Les fans de Sherlock Holmes devraient forcément adorer ce jeu. C’est, à mon avis, celui qui respecte le plus l’ambiance des romans. Que ce soit au niveau des textes, mais aussi du gameplay. On a vraiment l’impression de suivre une véritable enquête et non de résoudre des puzzles, comme dans la plupart des jeux récents.
Arpenter les trottoirs de la capitale anglaise au 19ème Siècle aux commandes du détective est toujours grisant, surtout quand Londres est aussi bien mis en valeur que dans ce jeu. Tout contribue à renforcer l’ambiance du jeu : la profusion de descriptions, la diversité des lieux visités et des personnages rencontrés (et la variété de leurs accents), l’humour typiquement holmèsien… On en redemande.
Et même si vous n’êtes pas fan de Sherlock Holmes (est-ce seulement possible ?), l’Affaire de la Rose Tatouée ne manque pas d’atouts. Un scénario captivant et une durée de vie énorme, avouez que cela se fait de plus en plus rare, de nos jours.
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• Accueil fiche
• News du jeu (4)
• Contexte / Description
• Captures d'écran (32)
• Soluce
• Test
• Avis (6)
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