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Au Coeur de Lascaux
Développeur Totem Studio
Éditeur Kheops Studio
Distributeur The Adventure Company
Date 1er juil 2005
Genre Histoire
Vue 1ère personne 3D
Série Histoire
Compatibilité Windows 98 / SE / Me / Windows 2000 / Windows XP / Vista / Windows 7 / Windows 8
Plateforme(s) iPad | Mac | PC
Gameplay Point & Click / QTE
Test par Makidoo
Au cœur de Lascaux plonge le joueur dans la peau d’Arok, un jeune chasseur, pendant la Préhistoire, 15000 ans avant JC (l’ère Paléolithique, période de l’Homo Sapiens)…Au détour d’un incident de chasse, Arok tombe sur une grotte peinte qui lui rappelle le style du peintre Klem qu’il adorait regarder travailler lorsqu’il était plus jeune. Arok décide alors de retrouver sa trace…

Je n’ai jamais été spécialement friand de Préhistoire, mais l’originalité de ce thème exploité dans le jeu d’aventure méritait d’y jeter un coup d’œil.

On reconnaît dès le menu la touche Kheops Studio (l’interface rappelle immédiatement le sympathique "Retour sur l’île Mystérieuse"), pour ce jeu d’aventure qui reprend les ingrédients qui ont fait recette dans le précédent jeu sus-nommé : une vue à la première personne à 360° dans un environnement pré-calculé, et un gameplay intuitif en point & click.

Les graphismes sont plutôt beaux et détaillés (Préhistoire oblige, on se promène dans la nature et dans des grottes), la très belle musique d’inspiration tribale accompagne agréablement le joueur dans son aventure. Les personnages modélisés en 3D sont assez réussis (même si l’on en rencontre peu), on pourrait simplement leur reprocher un mouvement de respiration parfois ridicule lorsqu’ils parlent. Les dialogues et le doublage sont plutôt réussis et crédibles.

L’inventaire est accessible par un simple clic-droit, on y retrouve de quoi collecter ses objets, un petit journal de bord qui permet de savoir ce qu’Arok doit et compte faire, ainsi qu’une encyclopédie consultable à tous moments (mais qu’il ne sera pas du tout obligatoire de consulter), qui sert de base documentaire au joueur, et qui peut éventuellement l’aider dans la résolution de certaines énigmes. On ne pourra pas en revanche associer les différents ustensiles et outils collectés dans l’inventaire, mais ceux-ci pourront s’assembler sur de larges pierres plates disséminées ici et là (mais toujours pas trop loin de la dite énigme), ce système est plutôt original et réaliste.

Le scénario est des plus simples, on suit Arok lors de ses pérégrinations pour retrouver Klem, point. C’est probablement l’un des points faibles du jeu, il n’était bien évidemment pas évident de concocter une histoire ultra-sophistiquée pour un jeu se passant à la Préhistoire, mais le souci est que le jeu se résumera finalement à une succession d’énigmes plus ou moins complexes, jusqu’au dénouement.

Les énigmes justement seront soit trop simples, soit un peu trop aléatoires (l’énigme des mains peintes est un grand moment de "petit bonheur la chance"... !). Cela va de l’association d’objets pour se fabriquer des outils ou encore de la peinture, à des énigmes de type "puzzle" sur des fresques (ainsi que certaines énigmes musicales). Pas de difficultés énormes pour ces énigmes, si ce n’est le taquin pour reconstituer la fresque finale qui peut poser problème (le même principe sera d’ailleurs repris dans "The Secrets of da Vinci" pour peindre Mona Lisa…). On pourra reprocher le fait de placer l’énigme des "mains peintes" quasiment dès le départ du jeu (tiens, ça me rappelle une porte super énervante dans "Voyage au Centre de la Terre"…), une difficulté progressive dans les énigmes n’aurait pas été superflue, car il n’y a rien de plus agaçant que de se sentir bloqué dès le début d’un jeu… !

Notons au passage quelques séquences d’adresse dans lesquelles un viseur oriente le joueur (Vlan, je te casse des stalactites, Chtak, je te harponne du poisson… !), ces passages restent cependant d’une simplicité enfantine et finalement ajoutent au jeu un certain réalisme qui n’est pas désagréable.

Tout cela, hélas, confère au jeu une durée de vie bien trop courte (une dizaine d’heures devraient suffire), c’est un peu dommage, car le pari de faire un jeu à la Préhistoire était risqué et bel et bien tenu avec honneur, et on aurait finalement aimé suivre Arok un peu plus longtemps dans sa quête. Malheureusement peu de cinématiques (les quelques unes que l’on voit sont tout de même très réussies) viendront ponctuer le jeu, et l’immersion en est quelque peu amoindrie. Le scénario est également très linéaire, on aurait aimé plus de souplesse en terme d'évolution scénaristique et de résolution d'énigme, histoire de pouvoir se concentrer sur autre chose en cas de blocage...

Au Cœur de Lascaux fait partie de cette catégorie des jeux d’aventure qui, s’ils ne cassent pas trois pattes à un canard, demeurent somme toute agréables. Une belle réalisation, de beaux graphismes et une belle musique, c’est toujours un gage de qualité, mais cela ne suffit pas à en faire un jeu passionnant. On peut néanmoins l’apprécier entre deux jeux plus ardus (et plus longs !), ou pour combler un long dimanche désœuvré et pluvieux.

Ce test de Makidoo provient du Sanctuaire de l'Aventure, qui a fermé ses portes en septembre 2009