Ni.Bi.Ru Sur la piste des dieux Mayas
Développeur | Future Games |
Éditeur | Micro Application |
Distributeur | Micro Application |
Date | 11 mar 2005 |
Genre | Mystère |
Vue | 3e personne |
Série | |
Compatibilité | Windows 98 / Me / Windows 2000 / Windows XP / Vista |
Plateforme(s) | PC |
Gameplay | Point & Click |
Test par Guidoflap
En octobre 2003, le studio tchèque d’Unknown Identity nous proposait The Black Mirror, un jeu d’aventure qui avait constitué une bonne surprise. Printemps 2005 : la même équipe publie un nouveau titre répondant au nom étrange de Ni.Bi.Ru. Avant toute chose, voyons de quoi il retourne…
Les anciens Mésopotamiens baptisèrent du nom de Nibiru un astre aujourd’hui assez difficile à identifier. Plusieurs sources plaident en faveur de Jupiter mais la possibilité que ce fût l’Étoile polaire a également été envisagée. Plus tard, à la fin du XIXe siècle, des astronomes émirent l’hypothèse selon laquelle une planète suffisamment massive (ce qui exclut Pluton, découvert en 1930) située au-delà de Neptune pourrait expliquer les anomalies orbitales de ce dernier. Pourtant, l’absence de données astronomiques fiables n’a pas empêché certains, non seulement à croire résolument en cette hypothétique planète, mais aussi à l’identifier à la Nibiru des Mésopotamiens ! C’est notamment le cas d’un certain Zecharia Sitchin qui affirme l’existence d’une telle planète, dont l’aphélie se situerait au-delà de Pluton mais dont l’orbite extrêmement elliptique la mènerait non loin de la Terre tous les 3600 ans ! Sitchin va même plus loin en postulant que ses "habitants" ont joué un rôle actif dans l’Évolution humaine et que les divinités des anciennes civilisations (les Sumériens ou les Mayas par exemple) n’étaient ni plus ni moins que ces "extraterrestres" !
Ces théories fumeuses auraient-elles inspiré le jeu Ni.Bi.Ru ? Il y a des chances ! Pour autant, dans un jeu qui ne prétend à rien d’autre qu’à être une œuvre de fiction et, une fois faite la part des choses, il n’y rien d’autre à faire que de se laisser entraîner dans l’aventure, la fleur au fusil et les mirettes bien écarquillées…
L’histoire se déroule de nos jours. Martin Holan, un étudiant en archéologie qui se morfond quelque peu dans ses dossiers, se voit confier par son oncle – savant reconnu – une mission pour le moins étrange : se rendre en Bohême afin d’enquêter sur la récente redécouverte d’une mine qui avait jadis été occupée par les nazis. Qu’y cherchaient-ils exactement ? Ce sera à Martin de le découvrir. Le vieil oncle n’est pas très explicite, mais il est manifestement très inquiet : ce que le IIIe Reich n’avait pu découvrir ne risque-t-il pas de tomber aujourd’hui en d’autres mains tout aussi peu recommandables ? Voilà donc notre fringant archéologue parti dans un périple qui le mènera en République tchèque (en démarrant par Prague et le pont Charles), en France et en Amérique centrale.
Dès les premières minutes de jeu, on se rend compte que les graphismes et le gameplay de Ni.Bi.Ru sont dans la droite lignée de The Black Mirror. Rien de bien surprenant en vérité puisque c’est le même moteur qui est utilisé. On a donc affaire à un point & click à la troisième personne tout à fait classique et dont la prise en main est des plus simples. Déplacements, collecte et utilisation d’objets : tout se fait à la souris. Quant à l’inventaire, il est directement accessible au bas de l’écran. Simplement est-il nécessaire au joueur de se rappeler que l’usage du bouton droit de la souris permet d’examiner plus en profondeur !
Pour ce qui est des graphismes, Ni.Bi.Ru est tout à fait convaincant. Les décors, en 2D (ou plutôt en 3D pré-calculée), sont très soignés et souvent un véritable plaisir pour l’œil. Je pense en particulier à certains extérieurs comme, par exemple, le site archéologique en Amérique centrale. En revanche, les personnages, modélisés en 3D, ne sont pas très expressifs et auraient peut-être mérité un meilleur sort.
Les énigmes reposent en général sur la collecte d’items et sont dans l’ensemble assez intéressantes. Quelques-unes m’ont néanmoins paru quelque peu biscornues. Je pense par exemple à l’épisode de la salle secrète, du rat et de la dynamite, dont la logique m’a quelque peu échappé, et que je résumerais de la manière suivante : "J’ai tout ce qu’il faut mais ça ne suffit pas"… Reste maintenant à évoquer les "puzzles". C’est une question de goût, bien sûr, mais je dois avouer que, sur ce point, Ni.Bi.Ru m’a quelque peu agacé. Pour tout dire, je me pose régulièrement la question de la pertinence de ces puzzles dans les jeux d’aventure. D’une part, je trouve qu’ils confrontent le joueur à des énigmes de pure logique n’ayant qu’un lien artificiel avec une histoire qu’ils viennent interrompre – ce qui n’est peut-être pas le meilleur choix dans un genre reposant avant tout sur l’existence d’une trame narrative… D’autre part, tous ces puzzles ne présentent pas toujours un intérêt égal. Ainsi, pour en revenir à Ni.Bi.Ru, quelques-uns pourront paraître originaux, voire même un peu trop complexes : par exemple l’énigme des billes qui, à lire quelques forums, a posé pas mal de problèmes. À l’inverse, on se voit aussi infliger un taquin bien classique pour ne pas dire bien bateau ! Les créateurs ont-ils été à ce point en manque d’inspiration ?
Bon, soyons clair… Je ne suis pas farouchement opposé aux puzzles, pour peu : 1/ qu’ils soient distillés avec parcimonie et restent très ponctuels par rapport aux énigmes fondées sur l’exploration (après tout, on parle ici de jeux d’aventure) ; 2/ qu’ils ne fassent pas office d’énigmes "hard discount" permettant d’augmenter artificiellement et à peu de frais la durée de vie d’un jeu. Pour résumer : dans Ni.Bi.Ru, ces puzzles me paraissent un peu trop présents, eu égard à un jeu dont la durée n’est pas exceptionnelle.
Ni.Bi.Ru est un jeu d’aventure qui se situe en deçà de The Black Mirror, réalisé auparavant par la même équipe : un scénario certes original mais moins travaillé ; un personnage principal manquant de caractère ; des personnages secondaires qui ne semblent pas avoir de vie propre… En revanche, les graphismes et la bande-son sont réussis et parviennent à nous procurer cette évasion propre au jeu d’aventure.
Ni.Bi.Ru reste donc un jeu d'aventure agréable car ses qualités parviennent au final à compenser ses défauts. Il mérite donc que l’on s’y intéresse, ne serait-ce que par le fait que, à mon sens, l’équipe d’Unknown Identity possède un réel talent dans le genre de l’aventure. À suivre…
Ce test de Guidoflap provient du Sanctuaire de l'Aventure, qui a fermé ses portes en septembre 2009
Les anciens Mésopotamiens baptisèrent du nom de Nibiru un astre aujourd’hui assez difficile à identifier. Plusieurs sources plaident en faveur de Jupiter mais la possibilité que ce fût l’Étoile polaire a également été envisagée. Plus tard, à la fin du XIXe siècle, des astronomes émirent l’hypothèse selon laquelle une planète suffisamment massive (ce qui exclut Pluton, découvert en 1930) située au-delà de Neptune pourrait expliquer les anomalies orbitales de ce dernier. Pourtant, l’absence de données astronomiques fiables n’a pas empêché certains, non seulement à croire résolument en cette hypothétique planète, mais aussi à l’identifier à la Nibiru des Mésopotamiens ! C’est notamment le cas d’un certain Zecharia Sitchin qui affirme l’existence d’une telle planète, dont l’aphélie se situerait au-delà de Pluton mais dont l’orbite extrêmement elliptique la mènerait non loin de la Terre tous les 3600 ans ! Sitchin va même plus loin en postulant que ses "habitants" ont joué un rôle actif dans l’Évolution humaine et que les divinités des anciennes civilisations (les Sumériens ou les Mayas par exemple) n’étaient ni plus ni moins que ces "extraterrestres" !
Ces théories fumeuses auraient-elles inspiré le jeu Ni.Bi.Ru ? Il y a des chances ! Pour autant, dans un jeu qui ne prétend à rien d’autre qu’à être une œuvre de fiction et, une fois faite la part des choses, il n’y rien d’autre à faire que de se laisser entraîner dans l’aventure, la fleur au fusil et les mirettes bien écarquillées…
L’histoire se déroule de nos jours. Martin Holan, un étudiant en archéologie qui se morfond quelque peu dans ses dossiers, se voit confier par son oncle – savant reconnu – une mission pour le moins étrange : se rendre en Bohême afin d’enquêter sur la récente redécouverte d’une mine qui avait jadis été occupée par les nazis. Qu’y cherchaient-ils exactement ? Ce sera à Martin de le découvrir. Le vieil oncle n’est pas très explicite, mais il est manifestement très inquiet : ce que le IIIe Reich n’avait pu découvrir ne risque-t-il pas de tomber aujourd’hui en d’autres mains tout aussi peu recommandables ? Voilà donc notre fringant archéologue parti dans un périple qui le mènera en République tchèque (en démarrant par Prague et le pont Charles), en France et en Amérique centrale.
Dès les premières minutes de jeu, on se rend compte que les graphismes et le gameplay de Ni.Bi.Ru sont dans la droite lignée de The Black Mirror. Rien de bien surprenant en vérité puisque c’est le même moteur qui est utilisé. On a donc affaire à un point & click à la troisième personne tout à fait classique et dont la prise en main est des plus simples. Déplacements, collecte et utilisation d’objets : tout se fait à la souris. Quant à l’inventaire, il est directement accessible au bas de l’écran. Simplement est-il nécessaire au joueur de se rappeler que l’usage du bouton droit de la souris permet d’examiner plus en profondeur !
Pour ce qui est des graphismes, Ni.Bi.Ru est tout à fait convaincant. Les décors, en 2D (ou plutôt en 3D pré-calculée), sont très soignés et souvent un véritable plaisir pour l’œil. Je pense en particulier à certains extérieurs comme, par exemple, le site archéologique en Amérique centrale. En revanche, les personnages, modélisés en 3D, ne sont pas très expressifs et auraient peut-être mérité un meilleur sort.
Les énigmes reposent en général sur la collecte d’items et sont dans l’ensemble assez intéressantes. Quelques-unes m’ont néanmoins paru quelque peu biscornues. Je pense par exemple à l’épisode de la salle secrète, du rat et de la dynamite, dont la logique m’a quelque peu échappé, et que je résumerais de la manière suivante : "J’ai tout ce qu’il faut mais ça ne suffit pas"… Reste maintenant à évoquer les "puzzles". C’est une question de goût, bien sûr, mais je dois avouer que, sur ce point, Ni.Bi.Ru m’a quelque peu agacé. Pour tout dire, je me pose régulièrement la question de la pertinence de ces puzzles dans les jeux d’aventure. D’une part, je trouve qu’ils confrontent le joueur à des énigmes de pure logique n’ayant qu’un lien artificiel avec une histoire qu’ils viennent interrompre – ce qui n’est peut-être pas le meilleur choix dans un genre reposant avant tout sur l’existence d’une trame narrative… D’autre part, tous ces puzzles ne présentent pas toujours un intérêt égal. Ainsi, pour en revenir à Ni.Bi.Ru, quelques-uns pourront paraître originaux, voire même un peu trop complexes : par exemple l’énigme des billes qui, à lire quelques forums, a posé pas mal de problèmes. À l’inverse, on se voit aussi infliger un taquin bien classique pour ne pas dire bien bateau ! Les créateurs ont-ils été à ce point en manque d’inspiration ?
Bon, soyons clair… Je ne suis pas farouchement opposé aux puzzles, pour peu : 1/ qu’ils soient distillés avec parcimonie et restent très ponctuels par rapport aux énigmes fondées sur l’exploration (après tout, on parle ici de jeux d’aventure) ; 2/ qu’ils ne fassent pas office d’énigmes "hard discount" permettant d’augmenter artificiellement et à peu de frais la durée de vie d’un jeu. Pour résumer : dans Ni.Bi.Ru, ces puzzles me paraissent un peu trop présents, eu égard à un jeu dont la durée n’est pas exceptionnelle.
Ni.Bi.Ru est un jeu d’aventure qui se situe en deçà de The Black Mirror, réalisé auparavant par la même équipe : un scénario certes original mais moins travaillé ; un personnage principal manquant de caractère ; des personnages secondaires qui ne semblent pas avoir de vie propre… En revanche, les graphismes et la bande-son sont réussis et parviennent à nous procurer cette évasion propre au jeu d’aventure.
Ni.Bi.Ru reste donc un jeu d'aventure agréable car ses qualités parviennent au final à compenser ses défauts. Il mérite donc que l’on s’y intéresse, ne serait-ce que par le fait que, à mon sens, l’équipe d’Unknown Identity possède un réel talent dans le genre de l’aventure. À suivre…
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• Contexte / Description
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