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Discworld 2 Mortellement vôtres !
Développeur Perfect Entertainment
Éditeur Psygnosis
Distributeur Psygnosis
Date 1er jan 1996
Genre Dessin Animé / Humour / Fantastique
Vue 3e personne 2D
Série Discworld
Compatibilité DOS / ScummVM / Windows 95 / Windows XP / Vista / Windows 7 / Windows 8 / Windows 10
Plateforme(s) PC | PlayStation 1 | Saturn
Gameplay Point & Click
PC
17.8
excellent
Test par Makidoo
Adapté des romans de Terry pratchett ("Les Annales du Disque Monde", plus d’une vingtaine de volumes !), Discworld 2 bénéficie, tout comme le premier opus édité en 1995, d’un univers préétabli et prédéfini. Ce qui a pour conséquence de l’avantager considérablement, car le monde dans lequel se passe le jeu est structuré, et les personnages ont leurs traits de caractère plus qu’esquissés.

Dans un univers d’Heroïc-Fantasy décalé, absurde, parodique, loufoque, bourré de références et de clins d’œil, Discworld 2 bénéficie de surcroît d’une réalisation exceptionnelle : un traitement "dessin animé" et une 2D remarquable en font une réussite graphique exceptionnelle pour l’époque (1996). Une maniabilité en "point’n’clic" tout ce qu’il y a de plus basique (n’est-ce pas tout ce que l’on demande à un jeu d’aventure ? !), un système d’inventaire original (le bagage qui vous suit, et 2 objets maximum sur Rincevent) et cohérent (le même que dans Discworld 1), n’hésitez pas en revanche à aller voir aux extrémités des différentes saynètes pour rechercher un possible passage.

Un scénario absurde (qui reprend la trame du onzième tome, "Le Faucheur", ainsi que celle du dixième tome, "Les zinzins d'Olive-Oued") : la Mort veut prendre du bon temps, car elle ressent une certaine lassitude dans son travail et est en manque de reconnaissance (un petit coup de déprime quoi !), les morts traînent alors fâcheusement dans les rues d’Ankh Morpok, ce qui est quelque peu gênant !…Heureusement que notre magicien Rincevent est, bon gré mal gré, sur le coup ! Il va une nouvelle fois devoir collecter un nombre d’objets impressionnant pour remédier à cela… ! Et en route pour l’aventure !

Et c’est à un véritable parcours du combattant que nous allons une nouvelle fois assister ; moins difficile que le premier jeu, Discworld 2 regorge une fois de plus d’un fourmillement assez hallucinant d’objets en tous genres, et d’associations impressionnantes ! On peut le comparer à la série des Monkey Island (et notamment le 2) pour lui décerner la palme de l’inventaire le plus surchargé. Car c’est là qu’est la spécificité de Discworld : des tas d’objets en tous genres, en veux-tu en voilà, des tas d’associations possibles, et donc des tas d’heures de prise de tête en perspective (aucun puzzle : de l’objet, toujours de l’objet) !

Mais quel bonheur pour le joueur, car non content d’avoir sous les yeux un véritable chef-d’œuvre d’animation ("The Curse Of monkey Island" ne sortira qu’un an après), le jeu lui offre en outre une bande-son de grande qualité, des musiques très réussies, un doublage parfait (Roger Carel est tordant, même si je préférais la voix originale d’Eric Idle des Monthy python dans le premier volume, mais Eric Idle chante tout de même la chanson du générique "That’s Death", ouf !), un scénario riche, une durée de vie énorme, et un humour exceptionnel ! La filiation avec les Monthy Python est à noter, on assiste d’ailleurs à un clin d’œil avoué dans le jeu (la scène de lapidation, directement piochée dans "Brian’s Life" !).

On peut remarquer cependant que le traitement graphique n’est pas le même pour toutes les scènes, certaines semblent un poil moins réussies, ou peut-être juste un peu moins riches, moins fouillées, mais ce n’est qu’un léger détail. La difficulté du jeu peut aussi en rebuter quelques-uns, même si ce jeu est moins difficile que le premier Discworld (qui reste selon moi l’un des jeux d’aventure les plus difficiles au monde, rien que ça !), car Rincevent vous aiguille de temps en temps en faisant quelques remarques sur les associations que vous pouvez tenter (son fameux : « Bien ! on est sur la bonne voie !).

Mais il faut quand même l’avouer, ce jeu est une véritable merveille de jeu d’aventure, un véritable joyau graphique, une perle d’imagination et d’humour, et un bonheur en ce qui concerne la durée de vie… ! (vraiment impressionnante)

Comment résister face à ces jeunes chercheurs de l’Installation Haute Energie, baba-cools sur le retour ; ou cette Mort qui se fait maquiller docilement, et qui se transforme au gré des maquillages en Humphrey Bogart, Groucho Marx ou encore The Mask ; ces elfes (juste un peu) efféminés se chamaillant pour un eyeliner ; Rincevent dans son déguisement de cheval prenant des photos tel un paparazzi, ou encore pris pour une princesse par la voyante, au regard de son costume stéréotypé de magicien (une robe et un chapeau pointu !), cette fin magistrale détournant King Kong…la liste est trop longue pour énumérer chaque détail, tellement ce jeu fourmille de richesse et d’invention !

Rincevent prend d’ailleurs régulièrement le joueur à parti en lançant quelques allusions amusantes sur les actions que l’on désire lui faire entreprendre, ou sur la relative simplicité des jeux d’antan…(ouvrir porte, prendre hache) !

Bon, pour faire court, car je sens que je pourrais louer les mérites de ce jeu pendant des heures, Discworld 2 est selon moi une véritable relique, car c’est un jeu d’une capacité remarquable sur tous les points, et d’une qualité presque incomparable.

Un must, donc, un trésor, et un jeu qui pour moi mérite sa place sur le podium des trois plus beaux et plus riches jeux d’aventure en 2D de tous les temps, avec "Les Chevaliers de Baphomet" et "The Curse of Monkey Island", rien que ça !

Ce test de Makidoo provient du Sanctuaire de l'Aventure, qui a fermé ses portes en septembre 2009