Sans le moindre doute, Nonary Game et surtout son premier opus ''999'' plaira aux amateurs de mangas typés thriller psychologique tels que Death Note, Liar Game, Doubt, King Game et plein d'autres bandes dessinées et animés nippons. Et comme dans ces oeuvres du pays du soleil levant, nous retrouvons dans Nonary Games des personnages stéréotypés : la jeune fille jolie et fragile, la bimbo, le colosse, le punk rebelle, le ténébreux. Et ces protagonistes, tout aussi peu originaux qu'ils soient, sont en revanche embrigadés dans un scénario halelant bourré de rebondissements.

Et croyez-moi, l'aventure vaut le coup d'être vécue ou plutôt jouée, rejouée et re-rejouée. Car il vous faudra plusieurs ''runs'' pour comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire et découvrir la véritable fin. Un vrai chef d'oeuvre que j'ai dévoré pendant une bonne dizaine d'heures, m'attachant aux personnages, et tombant de ma chaise une bonne paire de fois.

Si la bande son est plutôt monotone et parfois peu adaptée aux situations, les doublages en japonais sont en revanche vraiment excellents. Je vous recommande donc d'y jouer de cette manière et non en doublage anglais, même si cela reste une question de goûts. Quant aux sous-titres, ils sont certes uniquement en anglais mais de très bonne qualité et la traduction du japonais n'a pas du être une mince affaire tant les mots sont importants dans ce jeu. L'intrigue est en effet complexe, et bourrée d'éléments qu'il vous faudra comprendre afin de raccrocher les wagons. Les protagonistes heureusement feront de même en expliquant régulièrement leurs déductions. Dommage d'ailleurs que le jeu n'en profite pas pour demander l'avis du joueur lui même, afin de s'assurer qu'il a bien assimilé les différents détails et relations. On est en effet la plupart du temps sur un jeu narratif de type visual novel.

Heureusement, les scènes narratives vont régulièrement place à des phases d'énigme sous forme d'escape game. Comme dans SAW, mais en moins gore, les infortunés personnages devront s'échapper d'une pièce en résolvant des puzzles tout en prenant garde à leurs coéquipiers. Les puzzles ne sont pas bien compliqués mais nécessitent néanmoins de réfléchir un peu, notamment dès lorsque ça parlera de chiffre et de codage.

Pour cette review, je ne mentionne que ''999'' : 9 hours, 9 persons, 9 doors. Mais ce ''Nonary Games'' contient en réalité deux jeux, le second étant Virtue’s Last Reward. Je ne l'ai pas encore fait, mais nul doute que le scénario me passionnera. Dommage toutefois que dans cette suite, les graphismes de type BD aient laissé place à une sorte de... de... de truc plutôt moche en fait. Mais bon, je m'y ferai sans doute une fois que je serai happé dans le terrible jeu de la mort et les rouages de son scénario.