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The Longest Journey
Développeur Funcom
Éditeur Funcom
Distributeur UbiSoft
Date 10 déc 1999
Genre SCI-FI / Fantastique
Vue 3e personne 2.5D
Série The Longest Journey
Compatibilité Windows 95 / Windows 98 / Windows 2000 / Windows XP / Vista / Windows 7 / Windows 8 / Windows10 / ResidualVM
Plateforme(s) iPad | PC
Gameplay Point & Click
Test par Makidoo
The Longest Journey, le plus long voyage…

Ce titre développé par Funcom, orchestré par Ragnar Tornquist, et édité pour la première fois en 2000 tient en tous cas ses promesses, le voyage que vous allez entreprendre est long, très long !

Dans cette aventure, vous allez incarner la jeune April Ryan (18 ans), étudiante en Arts, qui se cherche encore dans sa pratique de la peinture. Elle a récemment quitté son foyer pour aller étudier dans la ville de Newport, dans le quartier de Venise. Ah oui, petit détail, nous sommes en l’an 2209 ! Sa petite vie tranquille va bientôt basculer lorsqu’elle sera fréquemment réveillée par d’étranges rêves, presque plus vrais que nature…

L’action se passera alors entre deux mondes, celui de Stark, le monde d’April, celui de la haute technologie, de la logique et de la science, et le monde d’Arcadia, plus archaïque, celui de la magie et du fantastique…Son voyage sera un passage permanent entre ces 2 mondes, qui s’avèrent être liés depuis de très nombreuse années…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario du jeu est d’une qualité exemplaire, très riche, à la fois assez manichéen mais en même temps très complexe. Il est en effet question, entre autres, de Gardien, de Vestrum, de Minstrum, de Dragons, d’Eclaireurs, et bien évidemment, d’Elu… !

C’est à une véritable quête que le joueur sera convié, passionnante de bout en bout, dotée d’un prologue et d’un épilogue très poétique, c’est un véritable conte qui vous sera proposé.

Les graphismes sont très beaux (le jeu date de 2000), surtout les décors et arrière-plans qui sont d’une finesse et d’une richesse incroyable. C’est plutôt l’intégration et l’animation des personnages en 3D qui souffre d’une pixellisation notable. Mais l’ensemble est quand même très agréable et graphiquement cohérent. On notera aussi de très belles cinématiques remarquablement réalisées, qui parsèment le jeu régulièrement au fil de l’avancée du scénario.

La musique est elle aussi de très bonne facture, très belle et favorisant une bonne immersion dans l’aventure.

Le gameplay est des plus simples, tout se joue à la souris, comme tout bon point & click qui se respecte, le curseur proposant 3 actions : parler, agir, regarder. L’inventaire est accessible par un simple clic droit (ou bien en haut à gauche de l’écran), et April écrit aussi régulièrement un journal, accessible en haut à droite de l’écran, dans lequel elle note régulièrement ses impressions et son avancée dans l’histoire. Le système d’inventaire permet d’associer certains objets entre eux, mais aussi de zoomer sur certains d’entre eux, pour exercer certaines actions. Tous les dialogues du jeu sont également consultables à n’importe quel moment du jeu dans les options.

Le doublage est de bonne qualité, et les dialogues très bien écrits, ce qui est préférable, au vu de la profusion de dialogues que ce jeu propose ! En effet, cela parle beaucoup, un peu trop peut-être, mais une fois accoutumé à ce principe, il est préférable de se laisser porter par l’histoire pour bien les apprécier (sinon, un clic droit sur ceux-ci permet de les zapper plus rapidement… !). La grande force de ces dialogues, c’est aussi le changement de vocabulaire que l’on peut observer entre les deux mondes : à Stark, ils sont d’un réalisme saisissant, modernes et très crus par moments (on se rappellera de Zach insultant violemment April à plusieurs reprises… !) et tout à fait adaptés au contexte. Alors qu’à Arcadia, les personnages ont un vocabulaire plus soutenu, plus gracieux. Il est vrai que tous ces dialogues rajoutent énormément à la durée de vie du jeu, et qu’ils peuvent s’avérer parfois un peu trop longs…(le passage où Tobias explique les tenants et aboutissant de Stark et d’Arcadia dure ¼ d’heure, au bas mot… !).

Les personnages rencontrés sont assez nombreux, ils possèdent tous une personnalité bien marquée. La rencontre avec le corbeau (qu’elle rebaptisera Crow) est drôle, et ce personnage s’avère être rapidement une aide précieuse pour April, et notons qu’elle pourra l’utiliser pour effectuer certaines actions, ce qui est une riche idée, qui rajoute un plus au gameplay.

L’humour est également très présent dans ce jeu, dans les dialogues et certaines situations plutôt cocasses, notamment lorsqu’April s’agite comme une délurée derrière la caméra au moment du crash de l’aéronef à Stark, ou encore lorsqu’elle s’endort sous l’effet soporifique des histoires du marin à Arcadia. Notons également une référence à Monkey Island, puisque le singe en peluche qu’elle possède s’appelle le petit "Guybrush" !

Quant à son journal, il est aussi très plaisant de le lire régulièrement, puisque les développeurs ont poussé le réalisme jusqu’à retranscrire ce qu’elle vit à travers ses propres yeux, c’est à dire ceux d’une jeune fille de 18 ans, avec son langage et ses réflexions souvent drôles.

Les énigmes rencontrées sont très variées, cela va de l’association d’objets à la manipulation d’éléments façon Myst, mais l’ensemble demeure plutôt logique et d’une difficulté aisée.

Les lieux parcourus sont excessivement nombreux, tous très beaux, ce qui rajoute réellement à l’impression de voyage.

The Longest Journey est vraiment un excellent jeu d’aventure au vrai sens du terme, riche, très long, très beau, et passionnant. Parsemé d’énigmes intéressantes et logiques, ce jeu saura vous maintenir en haleine pendant de très nombreuses heures, d’autant plus que son histoire est réellement intéressante. Il s’agit là vraiment d’un très long voyage auquel vous convient les développeurs du jeu, il serait dommage de rater l’embarquement, car celui-ci en vaut la chandelle !