Il y a des rencontres avec des personnages et son créateur qu''on ne peut jamais oublier, malgré le temps qui passe. Kate Walker, indissociable d''Oscar bien sûr, est une de ces figures emblématiques qui a laissé dans nos mémoires les souvenirs d''une femme qui prend son envol et qui ne peut qu''être aimée parce qu''elle réalise le rêve et l''espoir parfois pour de nombreuses femmes joueuses en 2002 et Benoit Sokal, le Maestro, leurs a rendu le plus bel hommage qu''on peut réaliser à travers ce personnage fragile au départ et qui va s''affirmer petit à petit, épaulée par un adorable automate, qui n''a jamais de bug, bien plus prévenant et chaleureux vis à vis de Kate que tous les humains qui l''entourent, alors qu''il n''est juste qu''un programme, ce qu''il ne cesse de répéter.

Plus de vingt ans après, ce jeu n''a rien perdu de sa magie. Les décors en 3D sont superbes. Vous avez deux modes pour parcourir ce jeu  : histoire et aventure. La seule énigme qui me résiste encore après tout ce temps est celle du cocktail à préparer pour Héléna. Ne pas oublier de parler aussi de l''humour bien présent entre Kate, Oscar et les personnages qu''elle croise ainsi que les coups de fils pesants avec sa mère ou sa bonne copine Olivia, sans parler de Dan. Kate : débarrasse toi de ce téléphone ! Enfin, la voix de Françoise Cadol enchante toujours nos oreilles dans le rôle de Kate Walker.

Le petit seul bémol, ce sont les déplacements avec la manette. Parfois, on se cogne à des poteaux ou à des objets, mais ça reste secondaire. A la base, c''était un jeu à la souris. Merci Monsieur Sokal pour cette magnifique lettre d''amour, à nous les femmes.