par Thanatos  |  27.04.2004  |  Maître

Considéré aujourd’hui comme un des maîtres de la bande dessinée européenne, Benoît Sokal s’est aussi imposé en tant que génie du jeu d’aventure.

Tout commence aux alentours de ses vingt ans, quand la BD connaît une expansion et une montée pharamineuses, durant les années 80. Tout droit sortit de l’Ecole St Luc, à Bruxelles, le jeune homme en profite pour y exposer son talent et sa créativité. Commence alors la grande aventure. Il invente le personnage de L’Inspecteur Canardo et ses albums se traduisent dans plus de dix langues, rencontrant un succès indéniable. Talentueux et reconnu, le dessinateur publie en 1988, Sanguine et en 1995, Le Vieil Homme qui n’écrivait plus.

Toutefois, son désir est d’aller toujours plus loin. Sa passion, son ambition et ses aptitudes l’emmènent vers un domaine très populaire : l’informatique. Il découvre vite que le jeu-vidéo est vaste et Considéré aujourd’hui comme un des maîtres de la bande dessinée européenne, Benoît Sokal reconnaît en l’Aventure un genre différent, où il pourra exprimer beauté, profondeur et poésie. De ce fait, né en 1999, L’Amerzone – Le Testament de l’Explorateur. C’est avec sa maison d’édition, Casterman, et Microïds, qu’il crée, réalise et supervise ce magnifique titre qui reçoit le Prix Pixel-INA.

Mais ce jeu, malgré sa qualité, n’est pas sa création maîtresse. Car c’est en 2002 qu’il offre au monde de l’Aventure, un bijou, chef-d’œuvre poétique et sentimental, Syberia (titre sacré plusieurs fois GOTY dans divers pays.). Pour mieux comprendre son prodige, indéniablement bien plus qu’un simple jeu-vidéo, Benoît Sokal rédige la même année, Syberia, Esthétique du Jeu, un recueil où il mêle dessins et philosophie.
Ainsi, « de la bulle aux pixels », l’homme aura réussi un parcours étonnant, pari audacieux et amplement accompli. Après avoir fondé White Birds Productions, sa propre société, il nous prépare en ce moment, Syberia II et The Lost Paradise…