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Press Tour Baphomet 4
par Londeau-Lune  |  13.07.2006  |  Interview
Le press tour de Broken Sword 4 a été une expérience unique, extraordinaire et fantastique, et ce en raison d'une conjonction d'éléments : nous avons eu la chance d'avoir un distributeur, THQ, soucieux de fournir aux participants d'excellents souvenirs, une société d'événementiel, Stratevent, attentive aux moindres détails de notre confort, mais surtout d'avoir un créateur de jeu. Ai-je vraiment besoin de le nommer ? Charles Cecil disponible et charmant, à tout point de vue.

Lorsque j'ai pénétré dans les locaux de THQ à 10h30, l'affaire n'était pas gagnée : me voilà propulsée dans une grande salle de réunion climatisée, où la plupart des participants, professionnels de la presse et du jeu vidéo sont déjà réunis, et discutent entre eux, tout à leur affaire. Nous nous regardons tous un peu en chien de faïence ; je repère Titi à ma droite, charmante jeune demoiselle intimidée ; je demande à mon voisin si ça le gêne d'échanger son siège avec le sien : adorable, il accepte, et nous voici rapidement à notre aise, papotant forum.

Mais voilà que sonne l'heure du départ. Un bus nous attend ; nous y chargeons nos bagages et nos popotins, tous curieux de savoir à quelle sauce nous allons être mangés. Car THQ n'a pas souhaité nous révéler ni le lieu de destination, ni ce qui allait se passer sur cet événement. En bons mauvais élèves, nous nous tassons vers l'arrière du bus pour échanger selon nos goûts.

Première surprise, alors que la traversée de Paris s'annonce difficile : Jérôme, de THQ, demande à tous les participants du jeu-concours BS4 et les représentants des sites « amateurs » de rejoindre Charles Cecil à l'avant du bus, parce qu'il souhaite discuter avec nous. Le créateur, charmant, nous met rapidement à l'aise en nous expliquant qu'il considère que les Chevaliers de Baphomet ont cessé de lui appartenir à partir du moment où les jeux ont été publiés et ont connu un tel engouement, et nous propose de lui poser toutes les questions qui nous passent par la tête : je ne puis résister, et je lui parle des défauts du gameplay de BS3, des problèmes de caméra, et de tout ce qui m'a agacée dans le jeu ; il sourit et affirme qu'il n'est pas très content de cet épisode, qui se voulait révolution dans le monde du jeu d'aventure et qui s'est avéré assez peu maniable : il s'en excuse, même. Imaginez ma surprise ! Il n'est même pas contrarié quand je lui annonce tout de go que je n'ai jamais pu finir le jeu, et que je suis restée bloquée à la chapelle. D'autres questions fusent de la part de mes collègues, et la conversation se poursuit conviale, intéressante, passionnante : nous découvrons un être infiniment humain et accessible alors que nous nous attendions à une sorte de star. Il fait même des efforts pour parler en français, et nous mettre à l'aise. Je dois avouer n'avoir que rarement rencontré quelqu'un d'aussi gentil.

Mais voilà que notre destination se précise : nous sommes aux portes du parc du manoir qui va nous accueillir. Après huit cent mètre de crapahut, parce que le bus ne passait pas entre les grilles, nous voici arrivés dans le cadre qui va nous accueillir pendant ces vingt-quatre heures, qui resteront toujours pour moi empruntes d'une magie particulière. Immédiatement je pense aux Chevaliers de Baphomet : la propriété me rappelle l'atmosphère du château des Vasconsuelo, dans le premier opus. Nous découvrons ravis notre environnement : un camp de yourtes dans le parc du château. L'idée est originale. Et d'un luxe de confort inattendu : les yourtes ont été importées de Mongolie, avec leur mobilier, peint de vives couleurs orange, rouges, bleu, rose, vert, et blanc : nous bénéficierons même de vrais lits pour passer cette nuit dans cet écrin de verdure. Tout en campant en pleine nature. Génial ! Un apéritif sous les bois nous attend.



Mais nous avous tous terriblement faim : cela tombe bien ; la table dressée n'attend que notre bon vouloir. Le repas se déroule dans le calme d'une chaleur écrasante ; le soleil d'été ne nous atteint pas sous les frondaisons qui nous abritent, mais chauffe la terre qui nous restitue sa brûlure. Qu'importe : nous avons eau et vin pour étancher nos gosiers ! De plus le service est impeccable : merguez, saucisse et brochettes à volonté, accompagnées de divers salades fraîches, bienvenues par un temps pareil. Charles Cecil, pas bégueule pour deux sous mange à table avec nous tous réunis, discutant cinéma, histoire, chevalerie sans bouder son plaisir, écoutant autant que participant. Je suis déjà ravie par cette humble personnalité.

En attendant la présentation, nous vaquons à divers occupations ; certains téléphonent, d'autres discutent ; le créateur des Chevaliers de Baphomet a disparu pour préparer sa présentation. Nous divaguons, en prenant possession des lieux ; on en profite pour repérer les toilettes implantées au milieu de la forêt, et accessoirement les lieux, parfaitement choisis : un terrain de volley attent les plus téméraires souhaitant s'affronter sous le soleil de plomb. Je réalise, lorsque Jérôme m'en parle que les filles sont en sous-nombre : le monde des jeux d'aventure est presque exclusivement masculin/ Nous sommes sous représentées, alors que nous sommes aussi « joueuses » que les hommes : quelle gageure ! Victimes des lieux communs, sans aucun doute.

Nous nous promenons dans le manoir qui a tant à nous révéler, et découvrons avec stupéfaction les machines sur lesquelles nous pourrons tout à l'heure tester le jeu ; pour l'heure tout est vide, mais les bécanes n'attendent que notre bonne volonté pour s'animer, et nous livrer le secret de leur entrailles, recelant le jeu tant convoité, que nous pourrons tout à l'heure tester.

Mais voilà que se profile le moment tant attendu de la présentation : Charles Cecil a tant à nous révéler. Nous sommes toute ouïe, l'attention fixée sur l'écran qui doit trahir tant de secrets. Une petite introduction et hop ! nous voilà projetés dans l'univers ultra-secret des gardiens du temple. Bien ; Broken sword sera un jeu en 3D (ça on l'imaginait bien, !) qui ne reproduira pas les erreurs du précédent : le joueur aura le choix entre le point & click et la navigation au clavier. Ceci étant dit, pour faire courir notre héros, il faudra maintenir sur la touche « alt » enfoncée en le dirigeant à la souris. L'interactivité avec le décor se fera selon deux possibilités : bouton gauche de la souris, et vous effectuerez l'action préétablie du programme ; bouton droit et vous aurez un choix possible entre différentes actions : regarder, interagir, toucher. Tout dépendra de l'objet visé, mais le jeu promet un panel d'action intéressantes pour guider et édifier le joueur. Concernant les animation : un véritable effort a été fait pour les faire apparaître à la fois réaliste et poétique : nous avons vu l'ange de la mort fondre littéralement sur le joueur ! Géant ! Par ailleurs, Charles Cecil nous a montré un passage où le joueur incarne Nico, et où elle fait tout péter ! Superbe !

Par ailleurs, le jeu reprendra le principe du manuscrit à élucider du premier volume de Broken sword : en passant la souris sur différentes zones interactives du manuscrit à l'écran, George et son amie Anna-Maria auront à résoudre une multiplicité d'énigmes pour le décoder morceau par morceau. A ce propos : George pourra désormais résoudre certaines énigmes grâce à un pad lui permettant de se relier à internet et de téléphoner : fini les téléphones publics du premier épisode de la série ! Et Lobineau, même marié sera là. Le jeu sera définitivement action/aventure. Dans le jeu George tombe amoureux de Anna-Maria, délicieuse blonde slave : Charles Cecil nous a aussi expliqué la psychologie du personnage, et je ne crois pas que les fans seront vraiment déçus par cette réaction, des plus humaines : avant d'être un héros de jeu, George est un homme. Tout me paraît crédible et raisonnable à la lumière des explications de Charles Cecil : reste à voir le résultat.

Et c'est précisément ce qui nous attend : place au test ! Je tiens à préciser que THQ nous a fourni une version Béta du jeu, et non un simple démo, et nous avons disposé de plus de deux heures pour la tester. Grand merci à la boite de prod pour sa générosité !

J'avoue ne pas avoir eu envie de tester le jeu, mais bien le gameplay : je n'y suis passée que trente secondes, histoire de vérifier comment le jeu passe, et si il n'y a pas de difficulté majeure pour le manipuler, ce qui était ma grande hantise après ma malheureuse expérience sur BS3 ; résultat de ma course : a priori, aucun problème : les mouvements de caméra sont fluides et agréable, et George n'a rien perdu de son côté casse-cou. Je voulais me réserver le plaisir de jouer, et je ne suis guère allée plus loin que l'échappatoire du placard ; Titi pourra peut-être développer. Pour ceux qui sont trop curieux !



Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et même peut-être une faim. Le repas du soir ne va pas tarder à être servi ! L'apéritif est servi sur la terrasse du manoir, seul élément historique datant de la commande de Louis XV à son intendant ; le château a été détruit à la Révolution française, mais nous pouvons encore apprécier la vue qu'avait choisie le Bien-Aimé pour implanter son château. Après une douche et un habillage de frais, nous admirons le lever de la lune pleine et le coucher de soleil. Bientôt nous passons à table, et une nouvelle surprise nous attend. Cela débute avec un simple quizz que nous imaginons utile à divertir notre dîner. Des télécommandes nous sont fournies pour répondre à des questions posées sur grand écran ; à des question de culture générale (hum, hum ! peut-on vraiment considérer la Star académie comme culture. Le débat est lancé.), se mêlent des questions sur le jeu BS4. L'équipe dont je fais partie n'est pas si mal représentée. Heureusement qu'il y avait quelques questions ésotériques pour nous faciliter la tâche ! C'est alors qu'apparaît une magnifique sorcière mongole qui est capable de prédire l'avenir et le passé, qui à force de « tchaôôô» force l'assitance au silence. Les choses ne vont pas tarder à se compliquer, nous le sentons. Malgré notre incrédulité, force nous est de constater qu'elle connaît son métier, et elle nous apparaît inquiétante dans sa séduction exotique. que va-til se passer . Rien ne nous le permet de déterminer avant qu'elle ne pose des mains avides sur Charles Cecil en lui ordonnant de la rejoindre ; nous notons que le créatif n'hésite pas un seul instant à y aller, et c'est la consternation.



C'est alors qu'on nous appelle sur la terrasse : Il semblerait que Charles Cecil soit en difficulté ! Mais que se passe-t-il  ? La sorcière Mongole l'a vraisemblament envoûtée ! Nous la voyons tenter de le ranimer, parcourant de long en large la pièce où se trouve notre créateur bien-aimé inanimé. Mais rien n'y fait, il va falloir procéder à un désenvoûtement ! Telle est notre mission : rassembler les ingrédients qui permettront à la chamane de le ramener à la vie. Il nous faudra des noix, des perles de pluie, des plumes, de la semence de triton, des cheveux d'or et du mille-perthuis pour préparer la potion necessaire à le ranimer. Des groupes sont formés, et j'intègre les Quatre Fantastiques, en compagnie d'Arnaud, de David, et d'Alexandre Nous voilà tous en concurrence les uns avec les autres pour ramener les ingrédients au plus vite à la prêtresse vaudoue. Première épreuve : les énigmes de la forêt. Un homme sans âge, qui a probablement un cousin dans l'aventure de Fort Boyard, nous pose de terribles devinettes de sa voix rauque et fatiguée.

Nous ne nous laissons pas démonter, et c'est sans hésitation que nous gagnons nos trois noix, une par énigme résolue, pour poursuivre l'aventure, nous nous rendons alors dans la yourte du chef pour subir notre seconde énigme ; une femme, qui nous attend dans la yourte du chef, nous fait écouter de la musique classique en nous mettant au défi de trouver les noms des extraits que nous entendons, ainsi que leurs auteurs ; et c'est avec brio, un gars de nos amis, que nous emportons les perles de pluie nécessaire à la préparation du breuvage anti-dote.

Nous allons alors rejoindre les terrible valkiries de l'Ordre de la vodka : nous devons deviner au goût et à l'odeur les ingrédients des terribles potions qu'elles nous ont préparé. Mais nous passons haut la main l'épreuve et gagnons les quelques plumes qui nous serons nécessaire à poursuivre. Il nous faut à présent nous rendre dans la grotte des Tritons, où nous attend l'affreux Maître des souterrains : deux d'entre nous sont envoyés à la rencontre du terrible cerbère à une tête, et quand ils reviennent victorieux de leur mission, nous poursuivons vers le labyrinthe. Là une généreuse garde à la chevelure d'or nous explicite l'épreuve : ramasser soixante pièces d'or à l'aide d'un détecteur du précieux métal. Cependant deux de nos compagnons, ceux qui ont les yeux bandés devront alors être guidés par deux d'entre nous qui ont l''il fureteur. L'épreuve est difficile nous devons donner les pièces ramassées à la prêtresse, qui une légère tendance à les relâcher dans la nature . J'ai bien cru que j'allais l'étrangler, même si aujourd'hui je me rends compte qu'il n'y avait pas soixante pièce d'or sur le maigre terrain de ses exploits.

Ne nous restait qu'à trouver le mille-pertuis, dernier ingrédient de notre potion : un docteur un rien fou nous proposa de nous emmener dans son tout-terrain pour rallier le nouveau lieux de notre épreuve : je tiens à dire, que malgré son immense honnêteté, l'homme conduit comme un taré échappé d'un asile ! ! ! Après de nombreuses embardées, nous voilà arrivés sur le lieu de notre épreuve ; il nous faut ramener trois fioles cachées dans la forêt à notre hôte, une vieille femme peu râgoutante. La première se trouve sur une tombe, et les deux autres à l'est de celle-ci, perdues dans les bois. Heureusement que nous avons une boussole. Heureusement que le docteur nous suit, même s'il n'a pas l'air aussi net qu'on pourrait l'esperer et s'il ausculte les arbres de son stéthoscope : il nous a mis sur la voie des dernières fioles à trouver. En échange d'elles nous obtenons le mille-perthuis salvateur ; le docteur toujours aussi peu net ramène au manoir avec force embardées.

Sur la terrasse nous attend un triste spectacle : Charles Cecil reste inanimé. La prêtresse tourne autour de lui lui comme un chacal. Réussira-t-elle à le ramener dans le monde des vivants ? Les équipes sont toutes parvenues à ramener les ingrédients ; la prêtresse les mélange avec force incantations magiques. Miracle ! après quelques invocations mystérieuses et quelques formules miraculeuses, Charles Cecil revient à la vie ! L'extraordinaire peut se produire : il se saisit d'un micro, et, affirmant qu'il a eu un rêve, annonce une terrible nouvelle pour les fans : l'un des personnages centraux de BS4 va mourir ! Quel affreuse péripétie ! En tant que fan je gage pour Anna-Maria ; l'obstacle entre George et Nico'

Ne reste que le bar pour nous remonter le moral.
La nuit promet d'être longue...
Et c'est là que j'ai véritablement admiré Charles Cecil : accessible, bière à la main, il est allé de groupes en groupe pour discuter avec tout le monde, malgré l'heure tardive et le fait qu'il avait une conférence universitaire à faire le lendemain, et ce jusqu'à deux heure du matin : thumbs up, mister Cecil !

La nuit s'est prolongée jusque fort tard à matinée : j'ai souvenir d'un jeune homme couché en chien de fusil dans une chaise longue, qui s'est relevé à l'aurore pour en me saluant, alors que je me rechauffais au feu de camp, passablement ivre pour aller se pieuter dans sa yourte ! Bref vous l'ai-je dis ? Cette soirée restera gravée dans nos mémoires comme le meilleur des press tour jamais organisées paur la sortie d'un jeu !

Le lendemain, le représentant de Canal + a mis ses dernières images en boite alors que nous préparions nos bagages ; dans le bus qui nous ramenait, Charles Cecil a mis à nouveau à l'épreuve sa patience pour répondre aux ultimes interviews et aux dernières questions. Se séparer d'un être aussi humain fut un déchirement, je l'avoue. J'aimerai rendre à présent un dernier hommage à THQ, en la personne de Jérôme, qui accepté de poser pour nous dans son bureau. Merci à tous ; j'ai véritablement passé un press tour fantastique et extraordinaire. Vivement la parution du jeu !