Dream Chamber
Développeur | DarkWave Games |
Éditeur | Microids |
Distributeur | Just for Game |
Date | 24 oct 2013 |
Genre | Enquêtes / Mystère / Humour |
Vue | 3e personne |
Série | |
Compatibilité | Windows XP / Vista / Windows 7 / Windows 8 |
Plateforme(s) | Android | iPad | Mac | PC |
Gameplay | Point & Click |
Test par Maitrelikao
Après avoir joué la sécurité en consolidant son catalogue avec l’achat de licences cohérentes (Atlantis, Egypte) s’ajoutant à celles d’origine (Still Life) et en portant l’ensemble sur un maximum de plateformes tout public, l’éditeur français Microïds a su rebondir en poursuivant celles-ci tout en donnant sa chance à des studios créatifs de l’hexagone (Dracula 4, 5 et Syberia 3 pour Koalabs et The ABC Murders pour Artefacts Studio). Sa confiance en l’industrie vidéo-ludique française a été jusqu’à proposer une bourse/concours qui a financé 9 Elephants, sorte de Layton-Like du jeune studio bordelais The Infernals Brothers. Plus encore l’éditeur supporte maintenant les espagnols de Pendulo Studio, très appréciés par la communauté des joueurs de Point & Click en leur permettant de sortir en septembre prochain et contre toute attente la suite des aventuriers de l’immortel John Yesterday dans Yesterday Origins.
Mais les ibériques n’ont pas été les seuls à avoir bénéficié de l’attention de Microïds puisque deux studios italiens indépendants aux projets plus confidentiels ont aussi été repérés par l’éditeur.
Tout d’abord TiconBlu à l’origine de l’adaptation des aventures fantasmagoriques de Nicolas Eymerich de l’écrivain Valerio Evangelisti dans l’Inquisiteur – La Peste et plus récemment Le Village.
Ensuite DarkWave qui nous intéresse ici pour leur jeu d’aventure à la troisième personne : Dream Chambers.
Ce jeu d’enquête est sorti entre 2013 et 2014 sur supports bureaux et supports tactiles. On comprend que projet était surtout axé sur ces derniers en prenant en main les commandes, mais contrairement à 9 Elephants, la durée du soft, la profondeur de l’histoire et des personnages ainsi que la qualité des énigmes font que l’adaptation sur Mac et PC reste judicieuse.
Ainsi c’est au joueur de trouver les points d’intérêt dans les décors en les explorant. Si au départ l’absence de descriptifs et même de hot-spots est un peu perturbante on apprécie rapidement de ne pas être pris par la main dans nos recherches et on se plaît à repérer les différents éléments interactifs sans aide. Évidemment les supports tactiles se prêtent mieux à ce système mais la souris finira aussi par s’y faire.
En pleine prohibition, Charlie Chambers, playboy héritier d’une immense fortune décide de combler son temps libre en endossant la carrière de détective privé. Après avoir résolu brillamment (bien qu’un peu par hasard) sa première affaire, Charlie va enquêter sur le vol mystérieux d’un artéfact, fleuron de la dernière exposition du muséum que le jeune homme sponsorisait. De bon-enfant, l’aventure va prendre un tour plus complexe au fur et mesure que notre enquêteur en herbe va découvrir des éléments reliant ce larcin au mystère de la disparition de sa famille et aux agissements nébuleux sa fiancée qui n’est autre que son actuelle cliente.
Heureusement, durant toute l’aventure, Charlie pourra compter sur l’aide de son fidèle majordome et celle de son oncle Chandler, inspecteur de police aussi taciturne que doté d’un grand cœur. Et surtout, notre héros possède une étonnante mémoire photographique idéale pour retrouver des indices au demeurant inaccessibles pour un enquêteur non-officiel, mais cela uniquement lors de son sommeil.
C’est sur cette base que le jeu développe sa mécanique de gameplay la plus originale, à savoir le basculement veille/sommeil du héros qui pourra s’endormir très facilement à toute heure afin de permettre au joueur de débusquer des éléments indisponibles durant « la journée » et progresser dans l’aventure. Ces phases de jeux sont très bien pensées car même si Charlie ne dispose que de deux points de mise en sommeil, le déplacement sur la carte est ultra rapide et intuitif. L’atmosphère graphique est aussi très différente durant ces deux périodes. L’écran va se déformer légèrement pendant le sommeil et les couleurs vives seront estompées dans des teintes sépia, le tout apportant une atmosphère plus étouffante qui contraste avec celle, joyeuse et insouciante, qui caractérise les « journées » de Charlie. Ce surréalisme est renforcé par un changement de musiques qui, de très jazzy et entraînantes (les plus réussies sont évidemment celles du club clandestin), deviennent durant le sommeil presque angoissantes.
Malheureusement à côté de cette originalité bien gérée, les développeurs ont cédé aux sirènes de l’ajout « tout public » en incorporant des mini-jeux de « stratégie » rébarbatifs qui sont censés donner du rythme aux interrogatoires. Vous devrez choisir la bonne phrase et donc le bon ton pour cuisiner votre interlocuteur et débloquer des informations, dans le cas où vous enchaînerez une suite totalement correcte de questions. Mais comme dans Post Mortem, les différentes propositions seront si proches qu’il vous faudra beaucoup de patience pour surmonter l’épreuve après plusieurs essais. Pire, si l’imagination débordante de Charlie en fait un personnage très attachant, dans ces mini-jeux il transformera son interlocuteur en un « ennemi à pourfendre » et, en plus de devoir choisir la bonne combinaison de questions, il vous faudra cibler stratégiquement au boulet la bonne section du château virtuel appartement au témoin pour « détruire » les défenses psychologiques de ce dernier. Si au départ de l’aventure les interrogatoires se bouclent facilement, très vite vous échouerez en vous demandant si vous avez raté les bonnes questions ou/et les bonnes sections du château sans qu’aucun indice ne vienne vous mettre sur la voie, ou bénéficier du droit de passer au bout de quelques échecs.
Avec les versions PC et Mac vous pourrez prendre des notes pour avancer. Cela sera plus difficile avec les versions tactiles qui pourtant semblent être les versions privilégiées au départ.
C’est dommage car si vous arrivez à passer ces phases et l’agacement qu’elles procurent vous vivrez une enquête plaisante avec un Charlie offrant un regard sur les différents éléments des décors, toujours ironique mais jamais sarcastique. Ces environnements sont très joliment dessinés à la main avec des traits naïfs en cohérence avec l’ambiance art-déco de l’époque. Ces derniers restent en 2D avec très peu d’animation, mais les différentes versions des médaillons légèrement caricaturaux des personnages lors des dialogues sont suffisamment travaillées pour insuffler la vie à l’ensemble. De plus, la qualité de la musique et des voix anglaises compense largement ce petit manque.
Le reste des énigmes consiste classiquement à débloquer l’aventure en utilisant le bon objet de l’inventaire. Elles sont peu nombreuses mais amenées logiquement tout en gardant l’esprit surréaliste de l’enquête. Les PNJ sont peu nombreux mais suffisamment étoffés à la fois par la qualité de leur aspect graphique et de leur écriture.
Si on aurait aimé plus de gameplay basé sur les phases sommeil/veille, on s’intéresse de plus en plus à l’histoire au fur et mesure des découvertes troublantes de Charlie, découvertes qui apportent un aspect plus sombre à l’histoire de manière très efficace, rendant le titre plus profond qu’il n’en avait l’air au premier abord.
Mais quand vient venir la résolution finale de l’enquête on nous impose alors une phase de filature totalement incongrue qu’on ne pourra pas passer, même après moult essais et erreurs. Si vous n’êtes déjà pas totalement désintéressé par l’histoire, s’en suivra une dernière phase d’interrogatoire / mini-jeux de chamboule –château-fort – tout ! Cette dernière amènera à une fin en demi-teinte en cas d’échec (mais au moins on vous évitera de revivre ce calvaire trop longtemps) ou à une fin plus glorieuse (enfin pas quoi pavoiser non plus) si vous êtes assez patient pour reprendre une sauvegarde et tenter l’association parfaite.
Faire un jeu d’aventure avec la possibilité d’échouer de façon plus ou moins rédhibitoire n’est pas un problème en soit. Le succès des séries Les Chevaliers de Baphomet et Gabriel Knight en sont la preuve. Mais il y a des mécaniques de gameplay qui n’ont rien à faire dans le genre, d’autant plus quand ces dernières ne sont ni agréables ni intuitives comme ici. Si on veut faire un jeu tout public, il suffit d’augmenter les aides quitte à arriver presqu" un simulateur de marche, tant que l’histoire est suffisamment prenante.
A trop vouloir plaire à tout le monde, on ne plaît à personne. Ajouter des mini-jeux et des phases d’infiltration dans cette enquête délicieusement humoristique et surréaliste n’a pour conséquence que faire oublier à la fois le fil et le sel de cette histoire.
D’autant que si l’enquête principale est totalement résolue, le mystère plus global entourant Charlie, sa mystérieuse capacité mémorielle et les véritables intentions de ses adversaires reste entier et aurait dû être traité dans un opus ultérieur. Malheureusement on peut craindre que ces mini-jeux aient porté préjudice au succès escompté, au détriment d’une suite qui à priori ne sortira jamais.
(Test réalisé à partir d’une version PC et Android fournie par l’éditeur)
Merci à Yaz pour les correctifs.
Mais les ibériques n’ont pas été les seuls à avoir bénéficié de l’attention de Microïds puisque deux studios italiens indépendants aux projets plus confidentiels ont aussi été repérés par l’éditeur.
Tout d’abord TiconBlu à l’origine de l’adaptation des aventures fantasmagoriques de Nicolas Eymerich de l’écrivain Valerio Evangelisti dans l’Inquisiteur – La Peste et plus récemment Le Village.
Ensuite DarkWave qui nous intéresse ici pour leur jeu d’aventure à la troisième personne : Dream Chambers.
Ce jeu d’enquête est sorti entre 2013 et 2014 sur supports bureaux et supports tactiles. On comprend que projet était surtout axé sur ces derniers en prenant en main les commandes, mais contrairement à 9 Elephants, la durée du soft, la profondeur de l’histoire et des personnages ainsi que la qualité des énigmes font que l’adaptation sur Mac et PC reste judicieuse.
Ainsi c’est au joueur de trouver les points d’intérêt dans les décors en les explorant. Si au départ l’absence de descriptifs et même de hot-spots est un peu perturbante on apprécie rapidement de ne pas être pris par la main dans nos recherches et on se plaît à repérer les différents éléments interactifs sans aide. Évidemment les supports tactiles se prêtent mieux à ce système mais la souris finira aussi par s’y faire.
En pleine prohibition, Charlie Chambers, playboy héritier d’une immense fortune décide de combler son temps libre en endossant la carrière de détective privé. Après avoir résolu brillamment (bien qu’un peu par hasard) sa première affaire, Charlie va enquêter sur le vol mystérieux d’un artéfact, fleuron de la dernière exposition du muséum que le jeune homme sponsorisait. De bon-enfant, l’aventure va prendre un tour plus complexe au fur et mesure que notre enquêteur en herbe va découvrir des éléments reliant ce larcin au mystère de la disparition de sa famille et aux agissements nébuleux sa fiancée qui n’est autre que son actuelle cliente.
Heureusement, durant toute l’aventure, Charlie pourra compter sur l’aide de son fidèle majordome et celle de son oncle Chandler, inspecteur de police aussi taciturne que doté d’un grand cœur. Et surtout, notre héros possède une étonnante mémoire photographique idéale pour retrouver des indices au demeurant inaccessibles pour un enquêteur non-officiel, mais cela uniquement lors de son sommeil.
C’est sur cette base que le jeu développe sa mécanique de gameplay la plus originale, à savoir le basculement veille/sommeil du héros qui pourra s’endormir très facilement à toute heure afin de permettre au joueur de débusquer des éléments indisponibles durant « la journée » et progresser dans l’aventure. Ces phases de jeux sont très bien pensées car même si Charlie ne dispose que de deux points de mise en sommeil, le déplacement sur la carte est ultra rapide et intuitif. L’atmosphère graphique est aussi très différente durant ces deux périodes. L’écran va se déformer légèrement pendant le sommeil et les couleurs vives seront estompées dans des teintes sépia, le tout apportant une atmosphère plus étouffante qui contraste avec celle, joyeuse et insouciante, qui caractérise les « journées » de Charlie. Ce surréalisme est renforcé par un changement de musiques qui, de très jazzy et entraînantes (les plus réussies sont évidemment celles du club clandestin), deviennent durant le sommeil presque angoissantes.
Malheureusement à côté de cette originalité bien gérée, les développeurs ont cédé aux sirènes de l’ajout « tout public » en incorporant des mini-jeux de « stratégie » rébarbatifs qui sont censés donner du rythme aux interrogatoires. Vous devrez choisir la bonne phrase et donc le bon ton pour cuisiner votre interlocuteur et débloquer des informations, dans le cas où vous enchaînerez une suite totalement correcte de questions. Mais comme dans Post Mortem, les différentes propositions seront si proches qu’il vous faudra beaucoup de patience pour surmonter l’épreuve après plusieurs essais. Pire, si l’imagination débordante de Charlie en fait un personnage très attachant, dans ces mini-jeux il transformera son interlocuteur en un « ennemi à pourfendre » et, en plus de devoir choisir la bonne combinaison de questions, il vous faudra cibler stratégiquement au boulet la bonne section du château virtuel appartement au témoin pour « détruire » les défenses psychologiques de ce dernier. Si au départ de l’aventure les interrogatoires se bouclent facilement, très vite vous échouerez en vous demandant si vous avez raté les bonnes questions ou/et les bonnes sections du château sans qu’aucun indice ne vienne vous mettre sur la voie, ou bénéficier du droit de passer au bout de quelques échecs.
Avec les versions PC et Mac vous pourrez prendre des notes pour avancer. Cela sera plus difficile avec les versions tactiles qui pourtant semblent être les versions privilégiées au départ.
C’est dommage car si vous arrivez à passer ces phases et l’agacement qu’elles procurent vous vivrez une enquête plaisante avec un Charlie offrant un regard sur les différents éléments des décors, toujours ironique mais jamais sarcastique. Ces environnements sont très joliment dessinés à la main avec des traits naïfs en cohérence avec l’ambiance art-déco de l’époque. Ces derniers restent en 2D avec très peu d’animation, mais les différentes versions des médaillons légèrement caricaturaux des personnages lors des dialogues sont suffisamment travaillées pour insuffler la vie à l’ensemble. De plus, la qualité de la musique et des voix anglaises compense largement ce petit manque.
Le reste des énigmes consiste classiquement à débloquer l’aventure en utilisant le bon objet de l’inventaire. Elles sont peu nombreuses mais amenées logiquement tout en gardant l’esprit surréaliste de l’enquête. Les PNJ sont peu nombreux mais suffisamment étoffés à la fois par la qualité de leur aspect graphique et de leur écriture.
Si on aurait aimé plus de gameplay basé sur les phases sommeil/veille, on s’intéresse de plus en plus à l’histoire au fur et mesure des découvertes troublantes de Charlie, découvertes qui apportent un aspect plus sombre à l’histoire de manière très efficace, rendant le titre plus profond qu’il n’en avait l’air au premier abord.
Mais quand vient venir la résolution finale de l’enquête on nous impose alors une phase de filature totalement incongrue qu’on ne pourra pas passer, même après moult essais et erreurs. Si vous n’êtes déjà pas totalement désintéressé par l’histoire, s’en suivra une dernière phase d’interrogatoire / mini-jeux de chamboule –château-fort – tout ! Cette dernière amènera à une fin en demi-teinte en cas d’échec (mais au moins on vous évitera de revivre ce calvaire trop longtemps) ou à une fin plus glorieuse (enfin pas quoi pavoiser non plus) si vous êtes assez patient pour reprendre une sauvegarde et tenter l’association parfaite.
Faire un jeu d’aventure avec la possibilité d’échouer de façon plus ou moins rédhibitoire n’est pas un problème en soit. Le succès des séries Les Chevaliers de Baphomet et Gabriel Knight en sont la preuve. Mais il y a des mécaniques de gameplay qui n’ont rien à faire dans le genre, d’autant plus quand ces dernières ne sont ni agréables ni intuitives comme ici. Si on veut faire un jeu tout public, il suffit d’augmenter les aides quitte à arriver presqu" un simulateur de marche, tant que l’histoire est suffisamment prenante.
A trop vouloir plaire à tout le monde, on ne plaît à personne. Ajouter des mini-jeux et des phases d’infiltration dans cette enquête délicieusement humoristique et surréaliste n’a pour conséquence que faire oublier à la fois le fil et le sel de cette histoire.
D’autant que si l’enquête principale est totalement résolue, le mystère plus global entourant Charlie, sa mystérieuse capacité mémorielle et les véritables intentions de ses adversaires reste entier et aurait dû être traité dans un opus ultérieur. Malheureusement on peut craindre que ces mini-jeux aient porté préjudice au succès escompté, au détriment d’une suite qui à priori ne sortira jamais.
(Test réalisé à partir d’une version PC et Android fournie par l’éditeur)
Merci à Yaz pour les correctifs.
En détail | |
+ | |
- | |
Graphisme 12 /20 |
La 2D est jolie et les traits bien que naïfs sont originaux et parfaitement intégrés à l’atmosphère du jeu. Les décors sont un peu vides, même si cela permet de repérer les éléments d’intérêt et surtout ils manquent d’animation. |
Jouabilité 12 /20 |
Si les énigmes restent classiques, les phases veille/sommeil sont parfaitement gérées et très originales. Elles sauvent (à peine) le titre qui se perd dans des mini-jeux rébarbatifs totalement déplacés dans un Point & Click. |
Scénario 14 /20 |
. L’écriture de cette enquête à la fois surréaliste et humoristique est originale et maitrisée. Cependant il y a peu de chance que nous ayons droit aux réponses qu’aurait pu nous donner la suite des aventures de Charlie. Encore une fois on voit l’intérêt de sortir un jeu complet et non épisodique à moins d’avoir une attente très forte entre temps. |
Son 15 /20 |
La musique jazzy est la grande réussite du jeu. Les voix anglaises sont excellentes et soutiennent l’humour léger du titre. Pas de voix françaises cependant, seuls les sous-titres français sont proposés. |
Intérêt général 13 /20 |
Dream Chamber est une enquête originale alliant humour et mystère avec beaucoup de saveur. Cependant, on peut finir par perdre goût à l’histoire, à subir trop souvent des mini-jeux peu intéressants sans avoir la possibilité de les passer. |
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