par Londeau-Lune  |  01.10.2007  |  Événement

Eh bien mes amis ! La soirée de remise des prix du Festival du Jeu vidéo est un évènement que je ne suis pas prête d’oublier ! L’aventure a commencé pour moi dix jours avant la date butoir du festival. Vincent, de Micro-Application nous apprend sur le forum que l’Expérience 112 est proposée dans deux catégories, meilleur jeu PC et meilleur scénario, pour la première remise de prix du Festival du jeu vidéo de Montreuil, dont c’est la deuxième édition cette année. J’ai déjà réservé mon voyage à Paris et je réfléchis : ça se passe le vendredi soir : je n’avais pas du tout prévu cela...

Mais ce serait vraiment sympa si je pouvais être les yeux de Planète aventure ce soir là… Je fais ni une, ni deux, mais à trois j’envoie un mail à Stéphanie Bolla, l’attachée de presse du festival, avec en copie notre Webmatrix, et je prie… Non, je rigole, en fait je suis retournée jouer à Reprobates (je n’étais pas motivée, mais bon ça c’est une autre histoire…).
Et le lundi suivant, bonne nouvelle ! Je serai invitée, avec mon nom sur une liste VIP, et tout et tout… Bonds de joie, jusqu’à ce que je me rende compte qu’avec un départ à 5h38, ça va me faire une sacrée journée… Bah, quelle importance, ça va être fun ! ! ! Et ça le sera d’autant plus si Micro Application et le poulain de Lexis Numérique l’emporte…
Bref, rebonds de joie. Et un cierge : quand on voit la concurrence, on se dit qu’un jeu classé dans le genre aventure a peu de chance de l’emporter…

La semaine s’écoule à une lenteur d’escargot, comme de bien entendu dans ce genre de cas, quand vient enfin le vendredi tant attendu et cette première journée sur Paris se déroule agréablement, mais il ne faut que je sois en retard : l’Expérience 112 m’attend ! Me voici à 19h30 pétantes devant le centre de Paris Est Montreuil… Enfin… En tous les cas, je suis sortie de la bouche de métro à 19h30, c’est sûr ! Après… Eh bien figurez-vous que j’étais tellement surexcitée que j’en ai oublié l’adresse… Et puis bon, là où j’ai atterrie, éberluée, impossible de m’orienter comme ça… Heureusement, j’avais le numéro de portable de Wedge, qui a eu la gentillesse non seulement de décrocher mais encore de me donner l’adresse. Je scrute le plan de quartier, dubitative… Et finis par demander mon chemin à un serviable passant, ravi de me renseigner. Et puis, en fin de compte, j’étais bien tarte… On voyait l’arrête du bâtiment avec marqué en gros Paris Est Montreuil… [Rougissement confus…] [Immédiatement suivi d’un grommellement] Bon, ça va hein ! Paris, j’ai quitté il y a cinq ans…

Je vais à une première entrée, mais ce n’est pas la bonne, je cours vers l’entrée principale, inquiète : la cérémonie devait commencer à 19h30 : j’ai encore réussi à être à la bourre ! ! ! 19h45 : aïeaïeaïe… Si j’ai loupé le début, Epok ne va jamais me pardonner (elle a un smiley-masse-d’arme redoutable, quand elle le dégaine de colère)… Haletante, je donne une pièce d’identité… Je suis bel et bien sur la liste, c’est déjà ça. Et là, on me rassure : pas de problème : la mise en place a pris un peu de retard… Ouf… [Poing levé, air solennel :] Epok, j’ai échappé à ta masse d’arme ! [La dame de l’accueil profite de mon poing tendu pour me passer un bracelet de vinyl noir, marque inconstestable pour les vigiles que je fais partie des VIP]. Bon, j’ai un peu de temps, hein… Allez, c’est parti pour une visite des stands du Festival désertés…



Les jeux d’aventures sont naturellement très peu représentés : Heureusement, Focus était là pour soutenir le genre, même si c’est surtout Track Mania qui est mis à l’honneur dans leur espace réservé… Mais enfin, j’ai pu voir les deux bornes réservées à l’essai de Runaway sur DS, qui va bientôt sortir (pour plus d’info à ce sujet, n’hésitez surtout pas à faire un tour sur le forum de planète aventure : il y a un sujet qui lui est tout spécialement dédié). Par contre, l’heure des visites était passée : impossible donc de voir le rendu du jeu sur la console portable… Je continue à bader dans les allées, photographiant à gogo : un salon aussi déserté, je suis sûre que ça va me faire un choc, demain, quand je reviendrai m’y immerger pour la journée…

Sur un des stands, j’ai rencontré deux personnages de jeu vidéo patibulaires, qui m’ont pris à parti… Au Festival du jeu vidéo déserté, personne ne m’a entendu crier… Non, je blague : en tous les cas, ils ont été super cool avec moi : ils m’ont relâchée à temps pour que je puisse assister à la cérémonie…

Car voilà que sonnent 20h… 15 : ça y’est, on peut y aller ! Trois quart d’heure de retard, ce n’est pas si terrible. Et ça m’a permis d’être à l’heure, quant à moi, l’éternelle à la bourre… Bon, ça se passe à l’étage. Le temps de déposer mon sac à dos de randonnée rempli de mes petites affaires pour passer un séjour aussi confortable que possible (donc lourd, je vous le garantis : je me suis épuisée, à le trimballer toute la journée, ce fichu sac…) à la consigne et hop !
Me voici dans l’escalator qui va me transporter vers de nouveaux horizons…
Enfin au moins vers le décor de cette soirée tant espérée…

Je suis parmi les premiers : je tiens à être au premier rang pour ne pas manquer une miette du spectacle ! En plus, comme je suis petite, si j’ai encore une montagne devant moi, et pas la force de la bouger, ça risque d’être compliqué…

En arrivant, nous sommes tous surpris par une mélodie entraînante, vous savez, comme dans les anciens jeux vidéos ; une petite mélodie entrainante et simple… Je photographie la scène où va se dérouler la remise de prix et c’est alors que je me rend compte que sur l’écran géant de droite, on voit un monsieur penché sur une gameboy et sur celui de gauche, on voit un écran de gameboy, avec des écran noir et blanc où défiles des colonnes de chiffres… Je pose mes affaires au premier rang et je vais aux nouvelles…
Eh bien figurez-vous que le monsieur en question joue effectivement de la musique, en direct, avec ses gameboys ! Pour nous faire patienter, il nous en servit plusieurs… Et même, la mauvaise réputation, de Brassens ! Trop fun, la guitare sèche version digitalics… Etonnant, ce qu’on peut faire avec une console portable, non ?

En tous les cas, me voici dans la place, prête à trépigner, à hurler, à… Bref ; je me fais l’effet d’une groupie, mais je suis bien obligée de reconnaître que je suis ravie… Si l’Expérience 112 rafflait au moins un prix dans une des deux catégories… C’est toute la planète aventure (sic) qui frissonnera…

Mais voilà que la cérémonie commence ! Les lumières, s’éteignent, le silence se fait, et nous nous concentrons sur la scène, où apparaissent ceux qui vont guider la soirée : Bertrand Amar (à droite), Emmanuel Forsan (au centre), de l’AFJV, et un très grand Monsieur du jeu vidéo, qui présidait le jury qui a sélectionné et voté pour les différents prix, j’ai nommé Frédérick Raynal (à gauche)…
Le premier prix va être remis par la pétillante Sandrine Camus, co-fondatrice et rédactrice en chef de gamongirls.com, un site dédié au jeu vidéo mais vu sous l’angle féminin. Et comme par hasard, elle est appelée à remettre le prix consacrant le meilleur jeu console portable : ne dit-on pas que la petite dernière de chez Nintendo, la DS, fait des ravages dans le cœur de ces dames ? Les femmes font enfin une (minuscule) percée dans le monde du jeu vidéo (alors que ça fait des années qu’on joue, quand même, messieurs… [grand sourire ET clin d’œil] ). Il a fallu quand même qu’un concepteur de console fasse une cible marketing de nous pour que nous passions de quantité négligeable à niche de marché…

Celui qui emporte les suffrages est Nervous Brickdown (jeu de mots anglais avec « nervous breakdown », qui peut se traduire par crise de nerf, et « brick », brique donc, qui décrit parfaitement le jeu en question : un casse-brique casse-tête qui mettra vos nerfs à rude épreuve). Mesdames, à vos consoles portables : le futur hit français vient d’être récompensé !

Vient alors la remise du prix de la meilleure bande-son, ce qui dans un jeu vidéo, est capital. Le casse-brique que nous venons de découvrir est aussi proposé dans cette catégorie, mais il a fasse à lui des concurrents sérieux : Obscur 2, un survival-horror qui se passe dans une université où quelque chose ne tourne pas rond, et Tom’s Clancy Ghost Recon Advanced Warfighter 2, une licence surexploitée par Ubisoft, qui n’est pas prêt de lâcher un marché aussi juteux… Je suis surprise par la décision du Jury, qui pour l’ambiance sonore a préféré finalement Obscur 2. En même temps, la musique étant jouée par un grand orchestre de musique classique, ça doit quand même avoir de la gueule… Enfin, je veux dire qu’on doit en prendre pleins les esgourdes, quoi…

Et on enchaîne aussitôt avec le prix pour le meilleur jeu mobile. Nouvelle catégorie de plate-forme, elle ne bénéficie pas encore de jeux vidéo originaux, mais essentiellement de portage de gros hits et de petits succès d’estime… Et c’est le petit dragon violet, Spyro, qui l’emporte, sous mes applaudissements réservés : j’ai déjà du mal à utiliser l’appareil photo intégré dans mon cellulaire ; je ne me vois pas vraiment en train d’user mes yeux et accessoirement la batterie d’un appareil conçu essentiellement pour recevoir ou émettre des appels téléphoniques… Surtout pour jouer à un jeu que je peux avoir sur un support plus classique… Saluons cependant la performance des équipes de portage : ça ne doit pas être simple de rendre riquiqui un truc qui peut passer sur écran plasma géant…




La suite me fait me redresser dans mon fauteuil : on annonce le prix du meilleur scénario ! Et c’est Jean Marc Martel, chef des produits jeux vidéo et logiciel à la FNAC qui va le remettre, ce qui vaut une petite plaisanterie de la part de nos maîtres de cérémonie : messieurs les éditeurs, c’est bien sûr l’homme à séduire… Quand il déchire l’enveloppe, je retiens mon souffle, et… Je ne peux retenir un sifflet enthousiaste quand j’entends le nom du vainqueur : c’est bel et bien l’Expérience 112 ! ! ! J’ai l’impression que toute la salle s’est retournée vers moi… Mais je m’en fiche, je suis au premier rang, alors ! J’applaudis à tout rompre, sincèrement ravie… Au sens ethymologique du mot, hein, transportée au ciel… Bon, ce n’est pas encore le septième, de ciel, et en plus, je n’y ai même pas encore joué : comme tous ceux qui hantent le forum, ça fait depuis un an et des poussières que je ronge mon frein, en lisant avidement toutes les news qui concerne ce jeu qui a l’air terrible. Mais quand même : meilleur scénario, ça promet ! ! ! D’autant que les jeux en lice ont été jugés sur trois grands critères, essentiels pour tout amateur de jeu d’aventure qui veut en prendre plein les mirettes, question immersion : originalité, traitement (des personnages à l’unité de l’univers) et profondeur de l’histoire proposée… Mais ce n’est pas fini… A peine le temps de se remettre de ses émotions que voilà déjà venir la remise du prix pour le meilleur jeu PC… Et là, L’Expérience 112 a affaire à forte partie, entre Loki, et Test Drive Unlimited, deux poids lourds sur PC… Je n’en ai pas cru mes oreilles, quand j’ai compris que Nicolas Delaye (à droite) rafflait une nouvelle fois la mise ! Eric Viennot (à gauche), co-fondateur de Lexis numérique, qui a accompagné notre auteur, intimidé par une telle consécration, repart ravi… Et on le serait à moins !

Ca a été ensuite au tour des étudiants de connaître leur heure de gloire, puisqu’un prix récompensant un des projets présentés, en l’occurrence Cloudscape, proposée par l’ENJMIN, est remis par Eric Viennot. Le créateur de l’Oncle Ernest, de Boite à bidule et de In Memoriam semble ravi d’accueillir cette relève jeune et dynamique dans la sphère professionnelle… De futurs noms à retenir, sans aucun doute, mais je serais bien en peine de vous en citer aucun…
[Air penaud, oreille basse] je n’ai rien noté, et il m’a fallu des trésors de patience pour retrouver les noms de beaucoup des acteurs de la soirée, sur le net, au moment de la rédaction de ce compte-rendu…

Mais passons sur mes faiblesses : j’étais un peu prise dans l’ambiance, que voulez-vous…

Après les étudiants, c’est le jeu vidéo ludo-éducatif qui a été mis à l’honneur… Et c’est encore un jeu edité par Micro-Application qui emporté les suffrages du Jury, puisque Bali part en vacances est passé devant l’Oricou, Enquête sous Napoléon 1^er et Lettriq, un jeu de lettres, à mi chemin entre Tetris et Boggle que j’ai essayé sur le salon, et qu’il me démange de commander, tant il m’a captivée… J’ai hâte d’avoir une DS, c’est moi qui vous le dis…

Puis est venu le moment de récompenser les graphismes, chose qui nous fait régulièrement lever les yeux au ciel, sur le forum, puisque nous avons tendance à privilégier le scénario et l’immersion au réalisme du jeu. Là, il y a avait une sérieuse concurrence, entre Loki, Test Drive Unlimited et TCGRAW2 (‘xcusez, j’abrège, là, ça devenait longuet à écrire de nouveau), et j’ai été une nouvelle fois surprise par le choix du Jury : je m’attendais à voir Loki recompensé, car c’est un jeu qui en a surpris plus d’un. Mais peine perdue, le vainqueur c’est la course automobile…

Quant au prix du meilleur jeu de console, la palme est revenue à TCGRAW2, grosse machine de Ubisoft sur Xbox 360, console dont la qualité de graphismes ne peut rivaliser avec Obscur 2, développé sur PS2, la old generation dont se contentent nombre de fans de consoles Sony, trouvant la petite dernière encore un rien trop chère pour leur bourse en France…
Le grand perdant de la soirée reste à mes yeux Loki, qui méritait sans doute un peu mieux qu’une simple nomination, vu le résultat hallucinant qu’il donne sur PC, pour un jeu de sa catégorie…
Mais voilà que va être remis le Grand Prix du Festival (ça fait très Cannes, cet intitulé, vous ne trouvez pas ?) et je me dis que Loki, digne successeur de Diablo 2, a encore toutes ses chances…

Et bien, aussi incroyable que cela m’est apparu, c’est une nouvelle fois l’Expérience 112 qui emporte le morceau ! Et cette fois, tous le monde monte sur scène, Nicolas Delaye, bien sûr, mais encore les co-fondateurs de Lexis Numérique, et les représentants de Micro-Application… Et voici comment j’ai pu aprécié la scène : Frederick Raynal monte sur scène ; c’est lui qui remettra le prix. Lorsque l’expérience 112 est annoncé, un mouvement de foule attire mon attention…


J’ai retenu ici en dernier une photographie de José Sanchis, co-fondateur de Lexis Numérique, que je n’avais pas encore
pu vous présenter…

C’est là le clou de la soirée… Après s’en
est suivi un apéritif dinatoire où tout le monde s’est précipité pour
trinquer au Champagne avec le roi de la soirée, Nicolas Delaye, très sollicité,
naturellement, donc je n’ai rien pu faire de mieux que vous obtenir un
autographe… Mais j’ai cru comprendre que si on était bien sage, on aurait
peut-être droit à une interview pour Planète Aventure…

Je vais poster un sondage pour savoir ce
que vous voulez lui poser comme questions, d’ailleurs…

 

 

 

 

En tous les cas, sur scène, ça continuait à chauffer
en musique… Et en console, quand j’ai dû partir par crainte de louper mon dernier
RER…

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