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Delaware St. John Le manoir maudit
Développeur Big Time Games
Éditeur Micro Application
Distributeur Micro Application
Date 2006
Genre Mystère / Horreur / Fantômes
Vue 1ère personne 3D
Série Delaware St. John
Compatibilité Windows 98 / Windows 2000 / Windows XP / Vista / Windows 7 / Windows 8
Plateforme(s) PC
Gameplay Point & Click
Test par Heimdall
Delaware St. John, détective de l'étrange, est le héros de trois jeux sortis en 2006 et 2007. Un quatrième épisode est en préparation.

En plus de porter un nom original, Delaware St. John possède le don d'entrer en communication avec l'au-delà. Afin d'exploiter ce talent bien particulier, il fait équipe avec Kelly Bradford, propriétaire d'une librairie, et ils fondent
ensemble une agence de détectives de l'occulte. Une nuit, les visions de Delaware l'amènent jusqu'aux portes d'un bâtiment en ruines perdu en pleine forêt : le Manoir de Minuit. Il ne tarde pas à comprendre que l'endroit est
hanté. Pour lever la malédiction qui pèse sur les lieux, il devra découvrir les drames qui s'y sont déroulés...

Ce sont deux mystères que devra résoudre Delaware, puisque le jeu est divisé en deux scénarios distincts, le second n'étant accessible qu'une fois le premier terminé. Dans le premier, vous apprendrez le destin d'une bande de jeunes adolescents venus jouer à se faire peur dans un manoir abandonné. Dans le second, il sera question de la mort d'un magicien au cours de son spectacle, des années plus tôt. Si elles sont bien racontées et baignent dans une ambiance convaincante, ces deux histoires de maison hantée restent néanmoins très classiques, tant dans leur thème que dans leur déroulement sans surprise.

Pour visiter le manoir, l'unique décor du jeu, le joueur balade sa souris à l'écran jusqu'à ce que le pointeur se transforme en flèche. Un clic le téléporte un peu plus loin, dans la direction indiquée. Inutile d'essayer de bouger la caméra car les images sont fixes. Ce mode de déplacement écran par écran rappellera le vénérable Myst aux vétérans du jeu d'aventure. Le pointeur peut également prendre la forme d'un œil ou d'une main pour interagir avec le décor. Les objets ramassés partent rejoindre un inventaire en bas de l'écran. Vous aurez rarement plus de deux ou trois objets en votre possession.

Delaware dispose également d'un V.I.C. (pour Voice Imagery Communicator) qui lui permet de prendre des photos et des enregistrements audio de phénomènes paranormaux, et de rester en communication avec Kelly. Car pendant que Delaware évolue sur le terrain, son associée le seconde depuis la librairie et analyse les données qu'il collecte. Elle lui communique régulièrement le résultat de ses recherches et le guide dans son enquête.

Le joueur est constamment sur des rails, guidé par les conseils de Kelly ou les réflexions que se fait Delaware à voix haute. La plus grande part du jeu va consister à trouver les objets cachés dans le décor, mais un balayage consciencieux de chaque écran n'est pas la tâche la plus difficile qui soit... ni la plus amusante d'ailleurs. On n'aura jamais à réfléchir beaucoup pour savoir où et quand les utiliser puisque soit c'est évident, soit Kelly ou Delaware nous le diront clairement.

En dehors de ces phases de recherche peu passionnantes, vous aurez à résoudre quatre énigmes (eh oui, seulement quatre) dont deux sont très faciles. Enfin, à certains moments précis de l'histoire, Delaware devra, lors de phases d'action, rejoindre le plus vite possible l'une des pièces du manoir (pour des raisons que je vous laisse découvrir). Là encore, rien de bien compliqué. La pièce en question vous sera indiquée à chaque fois et vos réflexes ne seront pas soumis à rude épreuve.

Avec un niveau de difficulté général aussi bas et les nombreux conseils donnés par le jeu, autant vous dire que la durée de vie n'est pas fabuleuse.
Comptez une à deux heures par scénario, grand maximum.

Graphiquement, il faut avouer que Delaware St. John n'est pas un beau jeu. L'ambiance de décrépitude est bien rendue, avec sa poussière et ses meubles renversés, mais le manoir n'est pas très grand et ses trois étages ne diffèrent que par leur papier peint. Le joueur est amené à faire de nombreux allers-retours dans des décors répétitifs et désespérément figés. Même les fantômes ne sont pas animés ; ce sont des dessins qui apparaissent en
surimpression à l'écran. Pourtant, malgré leur fixité, leur aspect fantomatique est plutôt convaincant. Les cinématiques, quant à elles, ne sont que des slideshows de dessins assez laids. Si visuellement ce n'est pas une réussite, le jeu s'en sort mieux côté son avec des bruitages et des musiques collant parfaitement à l'ambiance. Les doublages sont en anglais et de bonne qualité. Les textes sont intégralement traduits en français.

Delaware St. John cumule de nombreux défauts à même de rebuter la plupart des joueurs. Toutefois, il pourrait intéresser les néophytes du jeu d'aventure. La rareté et la facilité des énigmes ne seront pas perçues comme des problèmes, au contraire. Ils auront la satisfaction de pouvoir le terminer sans recourir à une solution et, espérons-le, l'envie d'essayer d'autres jeux plus complexes.


En détail
+ + Une ambiance de maison hantée bien rendue
- - Presque pas d'énigmes
- Très court, malgré ses deux scénarios
- Tout simplement ennuyeux
Graphisme
12 /20
La réalisation est datée et les décors figés et répétitifs, mais les fantômes sont plutôt réussis.
Jouabilité
13 /20
Le déplacement image par image est pesant. L'interface est simple d'utilisation.
Scénario
11 /20
Deux histoires de maison hantée classiques et sans surprise.
Son
15 /20
Les bruitages et la musique contribuent fortement à l'immersion.
Intérêt général
7 /20
Le scénario est convenu mais l'ambiance est réussie. La rareté et la facilité des énigmes le destine à un public de néophytes. Les habitués du genre risquent de s'ennuyer ferme.