


Au contraire, tant mieux s'ils ne fournissent que la version anglaise, LTF ne sera pas obligé de retirer la VF du jeu qui est bien présente sur Abandonware France... En tout cas, il ne se font pas chier question tarif chez Dotemu et GoG. Je vous conseille de vite venir récupérer la version abandonware facile de 7th Guest, si vous ne voulez pas dépenser 8 euros.YAZ a écrit :Dommage pour la version "full anglaise" des deux jeux (notamment 11th Hour qui existe pour PC en français)
Je vais faire la réponse de 2h du matin (celle où je suis fatigué)YAZ a écrit :Je rappelle que l'abandonware est un système "toléré". Mais il n'est pas légal pour autant. Alors lorsqu'une possibilité de passer par des voies légales apparaît, j'avoue préférer suivre ce biais. Notamment que ces jeux ne sont pas chers (je me souviens avoir payé une fortune à l'époque : 8 euros c'est rien à côté), qu'ils sont compatibles les systèmes actuels, et ce avec l'accord officiel des concepteurs d'origine. Bref, l'abandonware est une solution fabuleuse de dépannage pour tous les jeux qui ne sont plus trouvables et plus compatibles. L'abandonware facile est une solution extrêmement bien aboutie, vu qu'elle rend compatibles les jeux les plus récalcitrants : mais cela ne les rend pas pour autant officiels.
Sûr que payer 8 euros plutôt que de tout faire gratuitement, ça peut paraître une vraie arnaque. Mais pourtant, il s'agit bien d'une voie légalisant un outil de rétrocompatibilité qui me plait sur des jeux que j'adore : moyennant le prix de 3-4 cafés, j'officialise l'acquisition d'un jeu qui a marqué ma vie vidéoludique (alors que les cafés, je peux m'en passer, je ne m'en souviendrai même pas le lendemain). Non, franchement, je trouve ça fabuleux, qui plus est si les concepteurs touchent encore de l'argent sur leurs créations. J'ai toujours estimé que les jeux de qualité touchaient à la notion artistique : je ne vois pas pourquoi il faudrait attendre 70 ans + années de guerre après la mort d'un compositeur pour que ses musiques soient libres de droit alors que dix ans suffiraient pour qu'un travail vidéoludique monstrueux d'une équipe complète (dont des graphistes et compositeurs, d'ailleurs) passe en libre de droits. Bref, personnellement, j'aime les jeux de qualité (même très anciens) et ne rechignerai jamais à le manifester de façon pécuniaire si l'occasion me le permet.
Après, c'est sûr, certains préfèreront dépenser leur argent dans des paquets de clopes, des soirées arrosées, des sorties aux fast-food & co plutôt que de valoriser des choses qui perdurent et ont fait leur preuve. Mais bon, à chacun ses principes et sa hiérarchie personnelle de ce qui lui semble important.
Ce n'est pas un "sentiment", mais une réalité. Et ce n'est donc pas une "appréciation", mais la marche logique, normale et légale à suivre.vegetable man a écrit :Payer pour avoir le sentiment d'être dans la légalité, ma foi, c'est une appréciation personnelle, et je n'y apposerai aucune critique.
Racheter un catalogue, c'est se donner la possibilité de remettre sur le marché les licences acquises. C'est comme cela que ça fonctionne. Le rachat d'un catalogue est alors une possibilité pour les concepteurs d'origine de récupérer de l'argent sur leurs anciens titres qu'il ne peuvent plus vendre tels quels. Cela apporte donc une rétribution aux développeurs : sans les sites de réédition du genre GoG, les développeurs perdraient leurs créations après quelques années à peine, et ne pourraient plus espérer récolter des fonds dessus après. Tout comme je paye pour les vieux films Hitchcock & co upscalés pour HD sur Bluray, je trouve en effet qu'il est normal de payer pour un vieux jeux rendu compatible par une entreprise qui a acquis les droits pour vendre le-dit produit à petit prix.Quand les développeurs touchent de l'argent sur la réédition d'un jeu, je n'ai pas grand chose à dire à part saluer. Sauf que la plupart du temps, les sous vont uniquement dans la poche de l'éditeur qui a racheté le catalogue
Entre ce que tu tolères, jeune utilisateur de jeux qui n'a aucune importance dans les rouages de l'industrie du jeu vidéo (ne le prends pas pour toi : c'est mon cas aussi, comme tout un chacun ici), et ce que la Loi et le éditeurs tolèrent a tout autre valeur et crédibilité. Tu t'insurges qu'une entreprise puisse chercher le profit en repérant un potentiel de vente ? Ben ouvre les yeux mon grand, c'est comme ça que fonctionne le monde, et pas que dans le monde du jeu vidéo. Et c'est loin de cesser d'être le cas. C'est d'ailleurs ce système qui donne des fonds aux projets vidéoludiques qui nous attendent : remettre en cause la logique indistrielle en se révoltant n'aidera pas les concepteurs à trouver fonds et motivation pour développer leurs jeux ...Sur le fait que l'abandonware n'est que toléré, c'est vrai. Moi ce que je ne tolère pas, c'est les businessmen qui ont flairé le bon coup avec le succès de site comme LTF, arrivent avec leur rangers, leur investissement dans d'anciennes "licences" (je n'aime pas ce mot pour désigner des jeux), et qui à partir de maintenant peuvent se prétendre détenteurs des droits sur un jeu et des revenus qui lui correspondent.
Il n'y a pas de mépris dans cette expression : les termes sont clairs et portent tout le poids de mes pensées. L'abandonware est une solution de dépannage, c'est tout. Le dépannage aide beaucoup, cela ne dénigre donc pas cette aide. Mais il ne faut pas rêver, c'est loin d'être autre chose qu'un accès critiquable à une banque de données de vieux jeux (donc certains ont été récemment rendus compatibles avec les nouveaux PC, mais qui n'est pas le cas de la majorité du catalogue). Ok, ça permet de faire découvrir, faire partager, ... Sur ce point c'est utile. Mais cette culture n'est pas non-plus un droit de vie ou de mort qui justifie qu'un upload et partage gratuit "toléré" de jeux soit un privilège indéfectible. Surtout lorsque le prix de vente des versions légales est aussi accessible qu'elle l'est. Combien ont téléchargé des certaines d'abandonwares sans jamais les avoir installés : acheter le jeu motive plus grandement à profiter de l'oeuvre et remet l'importance de l'individualité de l'oeuvre vidéoludique acquise à sa juste place.L'abandonware,"solution de dépannage", même si telle n'était pas ton intention, je trouve cela tout à fait méprisant, surtout quand on sait ce qu'on doit au phénomène.
Chacun connaît les règles du jeu et s'expose à la conséquence de ses choix mûrement réfléchis. Lorsque Stéphane Picq a vendu ses droits, il savait parfaitement qu'il ne pourrait plus avoir maîtrise de la diffusion de ses propres oeuvres. Il n'a pas refusé son chèque. Par là-même, il a accepté la teneur de son contrat qui devait explicitement lui assurer que moyennant son salaire, il se défaisait de toute décision légale concernant l'utilisation de ses oeuvres associées au jeu. Honnêtement, si Stéphane Picq avait sorti cet album de musique sans que celle-ci ait été la musique de fond du jeu Dune (cela vaut aussi pour ses autres musiques de jeux), les aurais-tu achetées ? Aurais-tu été même au courant de l'existence de ce compositeur et de ses oeuvres ? La notoriété de Stéphane Picq et de ses musiques est étroitement liée au succès des jeux, ces jeux n'étant en aucun cas son oeuvre à lui. Le jeu est la réunion de nombreux talents dans un même projet : si le compositeur veut récupérer ses musiques, pourquoi le graphiste ne chercherait-il pas à récupérer l'utilisation de ses dessins, le programmeurs ne tenterait-il pas de réimplanter tout son code dans un nouveau jeu ? Parce que ces créations ne leur appartiennent plus : réalisées pour un projet commun, elles appartiennent au projet commun et donc à ceux qui en ont les droits globaux.je n'attend en fait pas 70 ans pour remettre en ligne des vinyles de tel ou tel groupe et leur album tiré à 500 exemplaires publié chez un grand label qui le garde au fond de son placard, et refuse d'en céder les droits pour moins d'une petite fortune (à ce sujet, exemple célèbre en matière de BO de jeu vidéo: Stéphane Picq et Dune: Spice Opera, il a dû pirater son propre disque pour le rendre accessible parce que EMI refusait de le rééditer ou de lui "rendre les droits de reproduction"
Désolé, je ne connais pas "i-télé" ^^ Pour le reste, si tu payes pour les produits culturels, tu sais donc que les jeux récents sont très chers. Que les DVD/CD/BD sont très chers. Que personne ne te force à te jeter sur un jeu ancien, mais que si tu le désires, tu peux l'acquérir à un prix ridicule. Je ne dis pas que ce ne serait pas de l'abus si les jeux rendus compatibles étaient vendus au prix des jeux récents. Mais c'est vraiment loin d'être le cas. Et acheter ces jeux valorise le rachat de vieilles licences, expérience que GoG & co n'hésiteront pas à refaire (et proposer des sommes juteuses aux développeurs qui ne gagnaient plus rien sur leurs titres) si le succès commercial est au rendez-vous.Si ça peut te rassurer, je ne bois pas, je ne fume pas, je vais à MacDo une fois par an et je n'ai pas de vie sociale. Par ailleurs, je dépense 90% de mon budget mensuel dans des produits culturels (très majoritairement dans la musique et des jeux vidéo), et à mon avis proportionnellement plus que les ignares qui viennent sur i-télé donner des leçons à propos des vilains internautes-pirates.
Amusant de lire ça. Nous sommes à une époque où les prix sont de plus en plus bas dans le domaine culturel (450 francs pour un jeu à l'époque, avec un salaire moyen de 7000 francs / 39 euros pour un jeu neuf actuel avec un salaire moyen de 1400), où les salaires ont pourtant bien augmenté. Il y a encore 5-6 ans, les prix étaient bien plus élevés (55 euros facilement) ! Maintenant, on a fréquemment des jeux nouveaux qui sortent à des prix avoisinant les 29 euros ! On a de quoi bien plus acheter, bien plus découvrir et ce à moindre frais. Alors lire qu'il y en a marre de payer ! O_o Franchement, même si la grosse boîte carton (souvent vide) coûtait à la fabrication, sa disparition ne justifie pas une telle chute de prix : les tarifs sont rendus largement accessibles maintenant. L'abandonware reste donc du "dépannage", et c'est merveilleux si cela t'a permis de découvrir de nombreux jeux de qualité. Personnellement, j'ai tous les vieux Zork en original depuis bon nombre d'années, payés neufs en boîte, à un prix très modique (5 euros le pack) : on peut toujours passer à moindre frais sans ces sites de "dépannage" (^^), et en étoffant sa propre culture sans se contenter de ce qu'on peut te proposer sur un site d'abandonware.J'en ai marre qu'on ait toujours à payer pour tout et de plus en plus, alors que ce n'est pas forcément justifié et que ça ne fait qu'obéir à la loi d'un lobby. Sans abandonware, je ne viendrais pas faire mon crâneur sur Zork et compagnie sur ce site. J'aurais une culture de merde (et elle n'est déjà pas exceptionnelle). Certes, on payait chère les jeux déjà il y a 20 ans, au moins vu les packagings à l'époque, on acquérait aussi un bel objet.
Moi non-plus je ne suis pas fan de cette version. Je n'irai pas à dire qu'il y a insulte à l'original, mais les "rajouts" sont nettement perceptibles et à vrai dire assez mal venus hélas. Malgré cela, on ne peut pas imputer la responsabilité à GoG/Dotemu & co : ici, ce sont les développeurs eux-même qui ont escompté traire la vache à lait jusqu'au bout.En passant, j'ai acheté la version remastérisée du premier Baphomet chez Dotemu, et c'est une insulte à l'original (j'ai étayé cette opinion ici peu constructive dans le sujet sur Baphomet 5, si ça vous intéresse), il aurait mieux fallu plancher de suite sur un nouveau jeu chez Revolution Software, ou sortir une version HD de l'original.
Oui, la loi, la norme, la "morale", le chemin à suivre, tout ça...YAZ a écrit :Ce n'est pas un "sentiment", mais une réalité. Et ce n'est donc pas une "appréciation", mais la marche logique, normale et légale à suivre.vegetable man a écrit :Payer pour avoir le sentiment d'être dans la légalité, ma foi, c'est une appréciation personnelle, et je n'y apposerai aucune critique.
YAZ a écrit :Racheter un catalogue, c'est se donner la possibilité de remettre sur le marché les licences acquises. C'est comme cela que ça fonctionne. Le rachat d'un catalogue est alors une possibilité pour les concepteurs d'origine de récupérer de l'argent sur leurs anciens titres qu'il ne peuvent plus vendre tels quels. Cela apporte donc une rétribution aux développeurs : sans les sites de réédition du genre GoG, les développeurs perdraient leurs créations après quelques années à peine, et ne pourraient plus espérer récolter des fonds dessus après. Tout comme je paye pour les vieux films Hitchcock & co upscalés pour HD sur Bluray, je trouve en effet qu'il est normal de payer pour un vieux jeux rendu compatible par une entreprise qui a acquis les droits pour vendre le-dit produit à petit prix.Quand les développeurs touchent de l'argent sur la réédition d'un jeu, je n'ai pas grand chose à dire à part saluer. Sauf que la plupart du temps, les sous vont uniquement dans la poche de l'éditeur qui a racheté le catalogue
D'abord, merci du ton condescendant, il fallait au moins ça pour que je découvre l'eau chaude. Tu crois vraiment que si Activision propose les Zork à la vente via GoG (compatible avec des OS récents grâce à trois bidouilles et des outils open-source), c'est pour donner des fonds aux "projets vidéo-ludique qui nous attendent" (entre nous, dire que ces fameux projets ne provoque pas chez moi une hystérie incontrôlable est un euphémisme) ? Alors qu'à côté les Call of Duty se vendent à 12 millions d'exemplaire en une semaine au prix de 50 euros en moyenne, tu penses réellement que ces anciennes licences viennent peser un poid financier dans la balance, à part un petit bonus? Que ces philantropes sont allés chercher par la main les anciens concepteurs et employés de chez Infocom pour leur remettre le chèque des bénéfices permis par GoG? Je sais bien que non. À propos de la revalorisation d'anciennes "licences", quelle ironie du sort, quand on sait que la dernière tentative vidéo-ludique dans le monde de Zork a été fermé en mai dernier parce que pas assez fréquenté...YAZ a écrit :Entre ce que tu tolères, jeune utilisateur de jeux qui n'a aucune importance dans les rouages de l'industrie du jeu vidéo (ne le prends pas pour toi : c'est mon cas aussi, comme tout un chacun ici), et ce que la Loi et le éditeurs tolèrent a tout autre valeur et crédibilité. Tu t'insurges qu'une entreprise puisse chercher le profit en repérant un potentiel de vente ? Ben ouvre les yeux mon grand, c'est comme ça que fonctionne le monde, et pas que dans le monde du jeu vidéo. Et c'est loin de cesser d'être le cas. C'est d'ailleurs ce système qui donne des fonds aux projets vidéoludiques qui nous attendent : remettre en cause la logique indistrielle en se révoltant n'aidera pas les concepteurs à trouver fonds et motivation pour développer leurs jeux ...Sur le fait que l'abandonware n'est que toléré, c'est vrai. Moi ce que je ne tolère pas, c'est les businessmen qui ont flairé le bon coup avec le succès de site comme LTF, arrivent avec leur rangers, leur investissement dans d'anciennes "licences" (je n'aime pas ce mot pour désigner des jeux), et qui à partir de maintenant peuvent se prétendre détenteurs des droits sur un jeu et des revenus qui lui correspondent.
"Accès critiquable à une banque de données", "la majorité du catalogue" incompatible avec "les nouveaux PC", en tout cas tu ne lésines pas sur les mots.YAZ a écrit :Il n'y a pas de mépris dans cette expression : les termes sont clairs et portent tout le poids de mes pensées. L'abandonware est une solution de dépannage, c'est tout. Le dépannage aide beaucoup, cela ne dénigre donc pas cette aide. Mais il ne faut pas rêver, c'est loin d'être autre chose qu'un accès critiquable à une banque de données de vieux jeux (donc certains ont été récemment rendus compatibles avec les nouveaux PC, mais qui n'est pas le cas de la majorité du catalogue). Ok, ça permet de faire découvrir, faire partager, ... Sur ce point c'est utile. Mais cette culture n'est pas non-plus un droit de vie ou de mort qui justifie qu'un upload et partage gratuit "toléré" de jeux soit un privilège indéfectible. Surtout lorsque le prix de vente des versions légales est aussi accessible qu'elle l'est. Combien ont téléchargé des centaines d'abandonwares sans jamais les avoir installés : acheter le jeu motive plus grandement à profiter de l'oeuvre et remet l'importance de l'individualité de l'oeuvre vidéoludique acquise à sa juste place.L'abandonware,"solution de dépannage", même si telle n'était pas ton intention, je trouve cela tout à fait méprisant, surtout quand on sait ce qu'on doit au phénomène.
À mon avis, tu fais un certain nombre d'amalgames. Oui, Stéphane Picq n'aurait très probablement pas eu la même notoriété si sa musique n'avait pas été composée dans le cadre de Dune. Pour autant, c'est pour moi une erreur que d'assimiler la musique telle qu'elle est employée dans le jeu, donc élément d'une œuvre collective, à son emploi structuré sur et pour un album - Picq fait d'ailleurs partie de ces compositeurs dont la musique peut s'écouter comme une œuvre se suffisant à elle-même, sans avoir préalablement joué au jeu pour lequel elle était destinée à l'origine. C'est cette même erreur qui intervient dans la considération pour les bandes-originales de jeux ou de film: dans l'esprits des "élites" qui pensent l'histoire de la musique, j'ai toujours eu l'impression qu'elles n'étaient pas jugées comme des œuvres à part entière, bien qu'elles soient publiées sur un support disque dédié à elles seules, et tes propos confirme mon sentiment. Donc si Jeremy Soule a publié l'intégrale de la partition qu'il a écrite pour Skyrim sur 4 CD, c'est pour fournir à l'amateur un making of exhaustif de son emploi dans le jeu sans doute? Dans une rétrospective généraliste sur la musique contemporaine "savante" du XXème siècle, on a de la chance si Bernard Hermann est mentionné.YAZ a écrit :Chacun connaît les règles du jeu et s'expose à la conséquence de ses choix mûrement réfléchis. Lorsque Stéphane Picq a vendu ses droits, il savait parfaitement qu'il ne pourrait plus avoir maîtrise de la diffusion de ses propres œuvres. Il n'a pas refusé son chèque. Par là-même, il a accepté la teneur de son contrat qui devait explicitement lui assurer que moyennant son salaire, il se défaisait de toute décision légale concernant l'utilisation de ses œuvres associées au jeu. Honnêtement, si Stéphane Picq avait sorti cet album de musique sans que celle-ci ait été la musique de fond du jeu Dune (cela vaut aussi pour ses autres musiques de jeux), les aurais-tu achetées ? Aurais-tu été même au courant de l'existence de ce compositeur et de ses œuvres ? La notoriété de Stéphane Picq et de ses musiques est étroitement liée au succès des jeux, ces jeux n'étant en aucun cas son œuvre à lui. Le jeu est la réunion de nombreux talents dans un même projet : si le compositeur veut récupérer ses musiques, pourquoi le graphiste ne chercherait-il pas à récupérer l'utilisation de ses dessins, le programmeurs ne tenterait-il pas de réimplanter tout son code dans un nouveau jeu ? Parce que ces créations ne leur appartiennent plus : réalisées pour un projet commun, elles appartiennent au projet commun et donc à ceux qui en ont les droits globaux.je n'attend en fait pas 70 ans pour remettre en ligne des vinyles de tel ou tel groupe et leur album tiré à 500 exemplaires publié chez un grand label qui le garde au fond de son placard, et refuse d'en céder les droits pour moins d'une petite fortune (à ce sujet, exemple célèbre en matière de BO de jeu vidéo: Stéphane Picq et Dune: Spice Opera, il a dû pirater son propre disque pour le rendre accessible parce que EMI refusait de le rééditer ou de lui "rendre les droits de reproduction"
Moi ce que je trouve "amusant", c'est de comparer deux états d'un même marché avec 20 ans d'écart (surtout celui du jeu). Les franges de public, les budgets alloués, les coûts, les moyens et les conditions de production, de diffusion, les chiffres d'affaire, tout ou presque était différent. De même que la diffusion de la culture en général a considérablement évolué. Parce qu'avant on devait choisir beaucoup plus minutieusement ce dans quoi on allait investir, est-ce encore une fois intemporellement la norme? On a la possibilité de tracer son sillon dans la culture de manière totalement libre aujourd'hui; par culpabilité vis-à-vis des générations précédentes, on devrait se restreindre uniquement à ce que l'on peut acheter (et pour ce que j'en sais, j'achète beaucoup)? Tout cela est une chance pour tout le monde, pourquoi s'en priver? J’abhorre la mentalité du "tout, tout de suite", mais je défend l'idée d'un accès libre, gratuit et total. Pourtant, je ne crois pas voler ni les créateurs, ni les éditeurs, je les soutiens à mon échelle financière; c'est précisément cela que ces derniers n'ont aucune envie d'entendre en s'astreignant au modèle du tout payant. Et encore, en en restant "aux prix de plus en plus bas dans le domaine culturel", heureusement que l'on n'a pas à parler du prix des places de cinéma aujourd'hui, par exemple.YAZ a écrit :Amusant de lire ça. Nous sommes à une époque où les prix sont de plus en plus bas dans le domaine culturel (450 francs pour un jeu à l'époque, avec un salaire moyen de 7000 francs / 39 euros pour un jeu neuf actuel avec un salaire moyen de 1400), où les salaires ont pourtant bien augmenté. Il y a encore 5-6 ans, les prix étaient bien plus élevés (55 euros facilement) ! Maintenant, on a fréquemment des jeux nouveaux qui sortent à des prix avoisinant les 29 euros ! On a de quoi bien plus acheter, bien plus découvrir et ce à moindre frais. Alors lire qu'il y en a marre de payer ! O_o Franchement, même si la grosse boîte carton (souvent vide) coûtait à la fabrication, sa disparition ne justifie pas une telle chute de prix : les tarifs sont rendus largement accessibles maintenant. L'abandonware reste donc du "dépannage", et c'est merveilleux si cela t'a permis de découvrir de nombreux jeux de qualité. Personnellement, j'ai tous les vieux Zork en original depuis bon nombre d'années, payés neufs en boîte, à un prix très modique (5 euros le pack) : on peut toujours passer à moindre frais sans ces sites de "dépannage" (^^), et en étoffant sa propre culture sans se contenter de ce qu'on peut te proposer sur un site d'abandonware.J'en ai marre qu'on ait toujours à payer pour tout et de plus en plus, alors que ce n'est pas forcément justifié et que ça ne fait qu'obéir à la loi d'un lobby. Sans abandonware, je ne viendrais pas faire mon crâneur sur Zork et compagnie sur ce site. J'aurais une culture de merde (et elle n'est déjà pas exceptionnelle). Certes, on payait chère les jeux déjà il y a 20 ans, au moins vu les packagings à l'époque, on acquérait aussi un bel objet.
Cette remarque était détachée du reste de mon argumentation; elle faisait juste écho à l'évocation plus haut des phénomènes de ré-masterisation. Je ne blâme pas du tout le fait que GoG ou Dotemu les diffuse, comment le pourrais-je? D'ailleurs Dotemu a eu la bonne idée (et pour une fois, il n'y a aucun sous-entendu ironique) d'accompagner la version Director's Cut de l'originale. Quant un jeu voit sa structure narrative dénaturée à ce point, on peut parler d'insulte à l'intention originale. N'est-ce pas ce que la plupart des fans de Star Wars reprochent à George Lucas avec ses sempiternelles rééditions/retouches? Pourtant, tout comme Revolution Sofware, il est le créateur original de ces films.YAZ a écrit :Moi non-plus je ne suis pas fan de cette version. Je n'irai pas à dire qu'il y a insulte à l'original, mais les "rajouts" sont nettement perceptibles et à vrai dire assez mal venus hélas. Malgré cela, on ne peut pas imputer la responsabilité à GoG/Dotemu & co : ici, ce sont les développeurs eux-même qui ont escompté traire la vache à lait jusqu'au bout.En passant, j'ai acheté la version remastérisée du premier Baphomet chez Dotemu, et c'est une insulte à l'original (j'ai étayé cette opinion ici peu constructive dans le sujet sur Baphomet 5, si ça vous intéresse), il aurait mieux fallu plancher de suite sur un nouveau jeu chez Revolution Software, ou sortir une version HD de l'original.
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité