Le plus important, dans un jeu vidéo, pour moi, c'est...

[Londeau-Lune]

J'ai eu ce matin une brève discution avec le chef de la rédaction, au sujet de Aura 2, qui m'a laissée quelque peu rêveuse. Ce jeu a été noté comme étant moyen graphiquement, "par rapport à ce qui se fait en matière de jeux vidéo actuellement". Cela m'a poussée à m'interroger sur ce qui moi me plaît le plus dans un jeu vidéo. Bien sûr le côté graphique est important pour moi, ainsi que je l'ai déjà évoqué dans un autre topic, mais si j'y réflechis bien ,en fin de compte, ce sont les énigmes qui comptent vraiment pour moi...

A votre tour de nous dévoiler ce qui vous importe le plus dans un jeu vidéo... Une seule réponse est autorisée, bien sûr, mais rien ne vous empêcher de préciser votre pensée en postant...

[phil1908]

l'histoire et le scénario me branche le plus;..quelque chose qui me fait tenir au jeu, à y revenir très souvent!

[grelot04]

J'aime les énigmes, je les adore. Et plus elles sont prises de tête (mais logique, la prise de tête), plus j'aime.
Mais sans histoire, sans un scénario qui accroche, qui tient en haleine, les énigmes ne seraient rien que des puzzles bout à bout (que j'aime aussi, mais c'est un autre genre).
Donc, d'abord l'histoire, ensuite des énigmes bien dosées et bien amenées. Si le graphisme, la musique et les personnages (s'il y en a) y mettent du leur, c'est le paradis.
Quant aux prouesses techniques, je leur dit prrrout! Elles font peut-être plaisir aux créateurs du jeu ou aux amateurs de "poum-poum-t'es tout mort", pour moi elles sont en général synonymes de galère à l'installation ou à l'interface, du style "comment?! vous n'avez pas changé votre carte-mère et votre carte graphique depuis 6 mois? Courez vite à la boutique la plus proche et profitez-en pour carrément changer d'ordi, ce sera plus sûr" :sauer:

[Zekk]

Je suis comme Phil. Ce que je vais appeller la profondeur de jeu (l'expérience apportée par l'histoire, le scénario, les personnages, et la liberté de mouvement en gros) est primordial pour moi. C'est pour ca que les graphismes, j'en ai strictement rien à foutre, pour résumer

[candice]

J'ai choisis " personnages " mais j'ai hésité à mettre " graphismes " car c'est assez important je trouve.

[YAZ]

Personnellement, ce qui me touche avant tout dans un jeu c'est l'univers décrit. Il lui faut une logique à part entière, et une magie qui arrive à me toucher, me faire rêver. Il y a, pour obtenir cela, bien des façons de procéder : des graphismes réussis, certes, des personnages passionnants, c'est inéluctable, mais ce qui me semble au centre du sujet : un scénario original et complexe.

J'ai connu des jeux magnifiques graphiquement, mais tellement plats dans leur univers que l'ennui m'a poussé très rapidement à regarder d'autres horizons ludiques. Même des jeux aux énigmes remarquablement bien trouvées ne peuvent à mes yeux se substituer aux jeux possédant un meilleur scénario, si l'ambiance générale du jeu ne possède pas un "je ne sais quoi" de particulier conférant au joueur un plaisir original.

Les graphismes ne sont donc finalement qu'un outil visuel pour représenter un monde. Si le monde illustré est initialement inintéressant, à quoi bon lui donner des graphismes à la pointe de ce qui peut se faire ? Si, à l'heure actuelle, je continue de jouer aux vieux jeux 2D d'il y a 10 ans, en délaissant les derniers jeux sortis, c'est peut-être que ces derniers ont pitoyablement tenté de remplir le vide d'un scénario mal conçu par des graphismes plus actuels. A mes yeux, rien ne peut surpasser un Zork Nemesis, TLJ ou autre Syberia, car les graphismes (de l'époque, pour Zork) sont fabuleux mais ne font que mettre en valeur toute la profondeur/originalité du jeu.

Après, les énigmes bien pensées peuvent évidemment ajouter de l'intérêt, voire même devenir le centre du jeu (Jewels of Oracle ou autres Shivers, The 7Th Guest & co). Ici, point de réel scénario : une sorte de jeu d'arcade pour les neurones, en quelque sorte. Le plaisir est présent, le divertissement aussi, et si les graphismes sont agréables, cela ne gâche en rien le jeu. Malgré tout, je souligne l'importance de l'ambiance particulière de ces jeux qui, sans elle, seraient vite relégués au stade de magnifiques "Démineur" de Windows, amusants mais peu passionnants.

Il est, en revanche, rebutant de découvrir d'excellents scénarii aux complexités merveilleusement ponctuées par des énigmes/puzzles fantastiques, mais le tout illustré de façon exécrable. Il m'est arrivé de faire des bonds d'horreur devant certains personnages des jeux Cryo (qui ne l'a pas fait ?), et si j'ai continué ces jeux pour autant c'était dans l'espoir que les décors prochains soient moins abominables que l'illustration des persos. Les graphismes revêtent donc une certaine importance malgré tout, soyons francs : le beauté des décors, la richesse des détails est aussi une récompense rétinienne qui pousse le joueur à aller plus loin dans son jeu. Mais comme je l'ai dit, le temps que ce n'est pas "horrible", un jeu profond et original garde tout son intérêt, pouvant alors largement se passer des graphismes et technicités de pointe.

Bref, selon mon expérience de joueur, les graphismes, la technicité, la bande son, ... tout ceci n'est avant tout qu'outils d'illustrations pour les sens : une façon de caresser la bête (le joueur) dans le sens du poil. Plus ces outils sont magnifiques, plus un univers passionnant et riche aura la possibilité d'être mis en valeur. Ces outils ne sont en revanche aucunement indispensables à la qualité générale d'un jeu (qui repose avant tout sur le scénario, l'originalité ou la qualité des énigmes selon le genre du jeu) : il ne font qu'aider à l'immersion, à augmenter le plaisir ludique. Si un jeu est profond, bien construit, il peut se passer de graphismes superbes et de musiques symphoniques remarquables (ce serait dommage, mais le temps que ce n'est pas "immonde", le plaisir du joueur reste intact). En revanche un jeu superbe artistiquement, mais totalement inintéressant, sans saveur ni profondeur, ne saura passionner ses joueurs que quelques instants, le temps que les yeux/oreilles s'habituent à la beauté, et que finalement le cerveau commence à crier famine ...